Echirolles Le premier policier jugé à Paris pour violences condamné à 2 mois de prison avec sursis, pour avoir jeté un pavé sur les manifestants le 1er mai dernier à Paris. Le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis.
Ce CRS avait comparu "pour violences volontaires de la part d'une personne dépositaire de l'autorité publique" après avoir lancé un pavé en direction de manifestants lors de la mobilisation du 1er mai, dans le XIIIe arrondissement de la capitale.
Sur deux vidéos qui avaient été visionnées à l'audience, on voyait le prévenu lancer un pavé en direction de manifestants le 1er mai à Paris. Les images ne montraient pas où avait atterri le projectile et s'il avait blessé quelqu'un.
"Peu importe le résultat mais lorsque le prévenu lance ce pavé il ne peut pas ignorer qu'il peut provoquer des blessures graves", avait déclaré la procureure, assurant que le geste n'était "pas strictement proportionné".
Emu et le visage fermé, le brigadier, 44 ans dont vingt dans la police, aavair de son côté évoqué "un geste de peur" et "absolument pas" de colère.
Mobilisé ce jour-là depuis le matin avec sa compagnie, le fonctionnaire avait évoqué des "scènes de guérilla" sous "une pluie permanente de projectiles": "On n'a pas le temps de descendre en pression", s'était-il défendu.
Quelques minutes avant les faits, le prévenu avait vu son chef de section être gravement blessé au visage par un pavé jeté par un manifestant.
"Notre capitaine était sérieusement blessé, c'est notre boss, donc on s'inquiète pour lui, en plus ça bouge de partout", avait ajouté le policier, dont l'avocat avait plaidé la relaxe.
Alors, "par réflexe", le fonctionnaire dit avoir renvoyé "ce pavé pour avoir une distance de sécurité", affirmant qu'il se "sentait agressé" par les manifestants. Mais, "je ne voulais blesser personne", avait-il rajouté, en soulignant avoir lancé le projectile "dans une zone neutre".
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