11/05/2019 07:31

Les Algériens ont manifesté pour un 12e vendredi consécutif, le premier depuis le début du ramadan, avec la même détermination

Les Algériens manifestent pour un 12e vendredi consécutif, le premier depuis le début du ramadan, un mois de jeûne durant lequel la fatigue accumulée est susceptible d'entamer la mobilisation contre le régime et contre l'élection présidentielle prévue début juillet. La quasi-totalité des Algériens observent strictement les prescriptions religieuses, en s'abstenant notamment durant cette période de manger, boire et fumer entre le lever - vers 04H00 (03H00 GMT) du matin - et le coucher du soleil - vers 19H45.

La mobilisation semble forte vendredi au départ du cortège, peu après la fin de la grande prière hebdomadaire en début d'après-midi, sous un ciel ensoleillé et sans nuage et une température avoisinant les 30 degrés.

Plusieurs rues autour de la Grande Poste sont noires de monde et la foule continue de converger vers ce bâtiment emblématique du centre d'Alger devenu le point de ralliement de plus de deux mois de manifestations dans la capitale, selon une journaliste de l'AFP sur place.

"Dégage Gaïd! Dégage Bédoui! Dégage Bensalah!", scandent les manifestants à l'adresse du général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée et de facto homme fort du pays depuis la démission le 2 avril, et à l'adresse du président Abdelaziz Bouteflika, du Premier ministre Noureddine Bedoui et du chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah.

Le général Gaïd Salah a été un temps vu comme un allié de la contestation après avoir lâché M. Bouteflika, ce qui avait rendu la démission du président inéluctable après vingt au pouvoir.

Vendredi, comme la semaine précédente, il est particulièrement visé par les manifestants: l'Algérie "est une République, pas une caserne", "l'armée est notre armée et Gaïd nous a trahis", lancent-ils.

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