
Deux journalistes de Reuters, condamnés à sept ans de prison en Birmanie pour avoir enquêté sur un massacre de musulmans rohingyas, ont été libérés mardi, à l’issue de mois de pression internationale sur le gouvernement de la prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi. Wa Lone et Kyaw Soe Oo ont été assaillis par les médias en sortant de la prison de Rangoun où ils ont passé plus de 500 jours en détention.
«Je suis un journaliste et je vais continuer» à travailler, a déclaré Wa Lone. «Merci à tous ceux qui nous ont aidés et soutenus, ici et à l’étranger, pendant ces jours où nous étions en prison», a-t-il ajouté. Ils ont ensuite été conduits dans un grand hôtel de Rangoun pour y retrouver leurs femmes et enfants, un moment partagé par selfie sur Twitter par un collègue de Reuters. Pour l’heure, aucune conférence de presse n’était prévue.
L’ONU a salué leur libération dans le cadre d’une grâce comme «un pas vers une plus grande liberté de la presse et un signe de l’engagement du gouvernement en faveur de la transition démocratique en Birmanie». Amnesty y voit «une importante victoire pour la liberté de la presse», soulignant néanmoins que de nombreux journalistes sont poursuivis pour avoir critiqué les autorités notamment l’armée. «La crise n’est pas finie», insiste Human Rights Watch.
Wa Lone et Kyaw Soe Oo ont été condamnés pour avoir enfreint la loi sur les secrets d’Etat qui date de l’époque coloniale.
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