Le procès de 5 hommes soupçonnés d'avoir agressé deux journalistes de LCI lors d'une manifestation des "gilets jaunes" à Rouen renvoyé au 5 juin

Le procès de cinq hommes soupçonnés d'avoir agressé deux journalistes de LCI et deux agents de sécurité employés par la chaîne lors d'une manifestation des "gilets jaunes" à Rouen, a été renvoyé au 5 juin. "Le procès est renvoyé au 5 juin. Le contrôle judiciaire des prévenus, prévoyant l'interdiction de se rendre en centre-ville de Rouen le samedi, est maintenu dans les mêmes termes", a déclaré mercredi le président Manuel Urbano, à l'ouverture de l'audience au tribunal correctionnel de Rouen. Les prévenus, âgés de 18 à 59 ans, sont domiciliés en Seine-Maritime, dans l'Eure et dans l'Orne.

Poursuivis pour violences aggravées commises en réunion, ils sont soupçonnés d'avoir frappé à plusieurs reprises les deux journalistes et les deux agents de sécurité chargé de leur protection lors de l'acte 9 des "gilets jaunes", le 12 janvier, à Rouen. Les journalistes, l'un des deux agents de sécurité ainsi que la chaîne de télévision ont porté plainte. Seule l'une des victimes s'est vue reconnaître une incapacité totale de travail, d'une durée de 20 jours. Sur une vidéo tournée le 12 janvier et mise en ligne par le quotidien Paris Normandie, on distingue l'un des agents se faire frapper à coups de poing et de pied, provoquant une fracture du nez. Six hommes avaient été interpellés et placés en garde à vue le 6 mars, selon une source policière interrogée par l'AFP.

La cellule "gilets jaunes" du commissariat de Rouen était parvenue à les identifier "grâce à un important travail d'exploitation de vidéos, notamment sur internet", selon cette même source. A l'issue de leur garde à vue, cinq d'entre eux avaient été déférés devant le parquet de Rouen, le sixième libéré. Quatre avaient demandé un délai pour préparer leur défense. Le tribunal avait ordonné le renvoi de l'affaire, plaçant sous contrôle judiciaire les cinq suspects, selon un premier jugement consulté par l'AFP. "Les auteurs présumés de l'agression ont sympathisé lors des différentes manifestations de +gilets jaunes+ à Rouen. Certains sont connus de nos services pour des infractions à la législation sur les stupéfiants ou des violences légères", selon la police. L'un des prévenus a également été condamné le 8 février par le tribunal correctionnel de Rouen à deux mois de prison avec sursis pour avoir participé à la destruction d'un distributeur de billets le 5 janvier lors de l'acte 8 des "gilets jaunes" à Rouen.