06/02/2019 10:16

Des centaines de journalistes indépendants appellent les entreprises de presse à "respecter la loi" dans une tribune sur Libération

Des centaines de journalistes indépendants ont appelé leurs employeurs, les entreprises de presse, à "respecter la loi" dans une tribune publiée sur le site de Libération.

"Nous, journalistes pigistes, ne sommes ni des forçats de l'info, ni la variable d'ajustement des médias", lancent les journalistes, soutenus par les syndicats CGT et CFDT. Ils demandent notamment une "revalorisation générale des tarifs de piges", et à être rémunérés "à la fin du mois" où ils rendent leur sujet.

"Encore plus que nos collègues en poste, nous devons nous battre chaque jour pour faire respecter nos droits", dénoncent ces journalistes.

"Certain·e·s d'entre nous ont publié des articles ou des photos depuis plus d'un an et attendent toujours leurs salaires". Ils exigent également d'être rémunérés "en salaire", et non "sur facture ou en droits d'auteurs" (une forme de rémunération moins avantageuse).

"Faute de sanctions, les directions de nombreux médias, agences ou boîtes de production n'hésitent pas à imposer aux pigistes le statut d'auto-entrepreneur qui les prive de toute cotisation salariale et des couvertures sociales, retraite et chômage qui y sont liées. Ce statut illégal fragilise les pigistes", dénoncent en outre les signataires.

En 2017, on comptait 6.594 journalistes rémunérés à la pige, dont une majorité de femmes, sur les 33.576 détenteurs de la carte de presse répartis en France et à l'étranger, selon l'Observatoire des métiers de la presse.

En 2017, le salaire médian des journalistes pigistes, détenteurs de la carte de presse, était de 2.000 euros brut par mois, soit environ 1.540 euros net. Après une grève au mois de septembre, les correspondants à l'étranger et pigistes de RFI avaient obtenu un accord pour améliorer leurs conditions d'emploi et de rémunération.

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Vos réactions

Portrait de bib
6/février/2019 - 12h26

il suffit de déclencher un contrôle de l'inspection du travail ou à l'Urssaf, ou de porter plainte aux prud'hommes.

Il est d'ailleurs étonnant que l'Urssaf ne se soit pas encore excité à faire des contrôles soit sur place, soit par envois des documents comptables et sociaux.