30/09/2017 07:43

Le ministre marocain de la Communication a justifié l'expulsion d'un journaliste du Guardian en expliquant qu'il "n'avait pas reçu d'autorisation"

Le ministre marocain de la Communication a justifié l'expulsion d'un journaliste du Guardian en expliquant qu'il "n'avait pas reçu d'autorisation" des autorités pour se rendre dans la région septentrionale du Rif en tant que reporter. Saeed Kamali Dehghan avait assisté en début de semaine au sommet "Women in Africa" à Marrakech, dans le sud du Maroc, avant d'aller à Al-Hoceïma, épicentre d'un mouvement de contestation qui secoue le nord du pays depuis près d'un an.

"Il s'est présenté comme touriste et non comme journaliste. A Al-Hoceïma, il a fait des interviews alors qu'il n'avait pas reçu d'autorisation du ministère de la Communication", a déclaré à l'AFP le ministre Mohamed Lâaraj. M. Dehghan a été interpellé par les autorités locales, qui l'ont conduit à l'aéroport de Casablanca où il a pris le premier vol pour Londres.

"Nous sommes surpris qu'un journaliste respecté du Guardian qui faisait des reportages au Maroc ait dû quitter le pays et nous allons étudier plus en détail les circonstances" de son expulsion, avait réagi jeudi le quotidien britannique dans un communiqué. De nationalité irano-britannique, le journaliste est basé à Londres, siège du journal, et couvre principalement l'Iran. En 2010, il avait été récompensé du titre de journaliste de l'année par la Foreign press association (Association de la presse étrangère, FPA), pour sa couverture des manifestations à Téhéran qui avaient suivi l'élection présidentielle de 2009.

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