22/07/2016 11:03

Le ministère de la Culture fait appel de l'annulation de l'interdiction aux mineurs du film "Salafistes"

Le ministère de la Culture et de la Communication a annoncé jeudi qu'il allait faire appel de la décision de justice annulant l'interdiction aux moins de 18 ans du documentaire controversé "Salafistes".

"Le ministère de la Culture et de la Communication interjettera appel de la décision du tribunal administratif et demandera le sursis à exécution de cette décision", indique le ministère dans un communiqué.

"Dans l'attente du jugement de la cour administrative d'appel, Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, va prendre de toute urgence une mesure de classification provisoire, interdisant le visionnage du film aux personnes âgées de moins de 16 ans", ajoute le communiqué.

Tourné au Mali, en Irak, Algérie, Tunisie et Mauritanie, "Salafistes", qui entend montrer les jihadistes "tels qu'ils sont" selon ses auteurs, donne la parole à des responsables d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et à des autorités religieuses salafistes.

Le documentaire est entrecoupé d'images de propagande et de vidéos jihadistes, sans voix off, ni commentaires, et montre de façon très crue l'application de la charia au quotidien.

La ministre de la Culture et de la Communication (Fleur Pellerin à l'époque) avait délivré, en janvier, un visa d'exploitation au film, assorti d'une interdiction aux mineurs de 18 ans.

Mais le 13 juillet, le tribunal administratif de Paris avait annulé cette interdiction.

"Il ressort des pièces du dossier et notamment du visionnage du film +Salafistes+ que celui-ci présente (...) +des propos et des images extrêmement violents et intolérants susceptibles de heurter le public+", avait indiqué le tribunal.

"Toutefois, les dites scènes, par leur portée et la façon dont elles sont introduites dans le documentaire, participent à la dénonciation des exactions commises contre les populations", avait-il ajouté.

Pour le tribunal, ce film "permet au public, du fait même de sa conception d'ensemble et du réalisme de certaines scènes, de réfléchir et de prendre le recul nécessaire face à la violence des images ou des propos qui ont pu y être présentés".

Coréalisateur du film avec le journaliste mauritanien Lemine Ould Salem, le Français François Margolin avait accueilli cette décision comme une "immense victoire pour les auteurs de ce film, en même temps que pour les libertés d'expression, de création et d'information".

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Vos réactions

Portrait de Alpino
22/juillet/2016 - 11h55

Ce documentaire de propagande djihadiste et salafiste devrait être purement et simplement interdit à tous et pas seulement aux mineurs, il ne servira qu'a radicalisé encore un peu plus les chance pour la France.