
Nous ne nous tairons plus ", disent 17 anciennes ministres dans un appel publié dans Le Journal du Dimanche où elles annoncent qu'elles dénonceront désormais "systématiquement toutes les remarques sexistes, les gestes déplacés, les comportements inappropriés".
Au lendemain des accusations de harcèlement visant le député écologiste Denis Baupin, 17 anciennes ministres, dont Roselyne Bachelot, Cécile Duflot, Aurélie Filippetti et Nathalie Kosciusko-Morizet, écrivent : Comme toutes les femmes qui ont accédé à des milieux auparavant exclusivement masculins, nous avons eu à subir et à lutter contre le sexisme.
Ce n'est pas aux femmes à s'adapter à ces milieux, ce sont les comportements de certains hommes qui doivent changer".
"Cela suffit. L'immunité, c'est fini. Nous ne nous tairons plus, disent-elles. Nous dénoncerons systématiquement toutes les remarques sexistes, les gestes déplacés, les comportements inappropriés. Nous encourageons toutes les victimes de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles à parler et à porter plainte."
Et de poursuivre: "nous demandons à nos partis et à nos groupes politiques de vérifier si de tels actes ont été commis et, si tel a été le cas, d'aider les victimes à faire éclater la vérité".
"Aujourd'hui, l'arsenal judiciaire existe mais les lois ne sont pas suffisamment appliquées, déplorent les signataires. Le code du travail protège la salariée mais il n'est pas respecté.
Peu de femmes portent plainte et très peu de plaintes débouchent sur des condamnations".
"Plusieurs pistes doivent être étudiées", assurent-elles, en citant notamment l'"allongement des délais de prescription en matière d'agression sexuelle , la possibilité pour les associations compétentes de porter plainte en lieu et place des victimes , la fin de la correctionnalisation des viols", ou bien encore l'"instruction donnée aux parquets de poursuivre systématiquement en cas de harcèlement".
L'appel est signé par Roselyne Bachelot, Michelle Demessine, Cécile Duflot, Elisabeth Guigou, Aurélie Filippetti, Chantal Jouanno, Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Lagarde, Marylise Lebranchu, Corinne Lepage, Monique Pelletier, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Yvette Roudy, Catherine Trautmann, Dominique Voynet, Rama Yade.
Vos réactions
Quelle bécasse.
Ces personnes parlent aujourd'hui et se tairont demain, comme toujours. Du bla bla bla juste pour faire retomber l'info.
si j'ai bien compris elles étaient harcelées mais se taisaient .... la question c'est pourquoi ?
en principe la justice dispose des moyens suffisants pour s'exercer alors...la peur de dénoncer un notable peut être mais surement de mettre un frein à leur carrière politique, donc elles ont pesé le pour et le contre et fait le choix de se taire.
Pourquoi cela changerait il demain ?
C'est bizarre
ça fait des années et des années que ça dure et y'a pas grand chose qui bouge à ce niveau là. y'a toujours autant de pervers en politique (entre autre) c'est pas maintenant que ça va changer à moins qu'elles s'unissent enfin, se battent ensemble et de les faire payer systématiquement, de faire condamner ceux qui le mérite et qu'il soient virés de leur poste DÉFINITIVEMENT !
Il est temps!!
malheureusement i y a aussi le harcelement moral dont ne parle pas mais cela existe et aussi dégradant pour celui ou celle qui le subit et d'autant plus dans l'administration ou il y a une omerta totale
"Nous ne nous tairons plus"
Autrement dit, elles ont connaissance de faits délictueux tout au moins contestables de leur point de vue... mais elles se refusent à les évoquer.
Anciennes ministres... et toujours malhonnêtes.
pas toutes des canons.....
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