29/10/2015 12:57

La justice relaxe huit Femen qui étaient accusées d’avoir dégradé une cloche de Notre-Dame de Paris

La cour d’appel de Paris a confirmé jeudi la relaxe de huit militantes du groupe féministe Femen, qui étaient accusées d’avoir dégradé une cloche de Notre-Dame lors d’une action dans la cathédrale parisienne.

Deux surveillants qui les avaient chassées de l’édifice ont vu leurs peines d’amende de 1.000 et 300 euros, à chaque fois avec sursis, confirmées. Un troisième, condamné en première instance à 500 euros d’amende avec sursis, a été relaxé en appel.

Pour Elvire Duvelle-Charles, 27 ans, l’une des prévenues, cette décision vient confirmer que «les réelles victimes, ce sont les activistes qui se sont fait violenter par le service d’ordre» et «non pas nous qui ne faisons qu’exercer notre liberté d’expression». «Nous n’avons en aucun cas dégradé ces cloches», ni eu l’intention de le faire, a-t-elle ajouté.

L’avocate de sept des prévenues, Me Valentine Rebérioux, a salué une «belle victoire», qui «vient confirmer que nos clientes agissent de manière pacifique sans rien dégrader», il s’agit d’une «manifestation politique», sans «volonté de mettre à sac quoi que ce soit». «Dans toutes leurs actions, de manière systématique», les Femen sont «victimes de violences de la part de ceux qu’elles dérangent», a-t-elle dénoncé.

Le 12 février 2013, les Femen avaient célébré à leur manière le renoncement du pape Benoît XVI. Incognito dans le flot des touristes, elles étaient entrées dans la cathédrale avant de tomber le manteau pour se jucher sur le socle de trois cloches, exposées provisoirement dans la nef à l’occasion du jubilé des 850 ans de Notre-Dame de Paris.

Seins nus comme à chacune de leur actions, elles avaient crié «Pope no more» («Plus de pape»), en faisant tinter les cloches avec des morceaux de bois, recouverts de feutrine.

En ce jour où allait être adoptée à l’Assemblée nationale la loi sur le mariage homosexuel, les militantes avaient aussi scandé sur le parvis «In gay we trust» («Nous croyons en l’homosexualité», parodie de la devise américaine «In God we trust», «Nous croyons en Dieu») ou encore «Dégage homophobe», après avoir été expulsées de la cathédrale. L’une d’elles avait eu une dent cassée.

Faute d’éléments suffisants pour leur imputer les dégradations sur la dorure de la cloche Marcel (du nom de Saint-Marcel), le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé il y a un an, neuf militantes (l’une est décédée depuis), mais le parquet avait fait appel.

Devant la cour, une même peine de 1.000 euros d’amende avait été requise contre chacune des huit jeunes femmes.

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Vos réactions

Portrait de phix
30/octobre/2015 - 11h26
maya430 a écrit :

Oui et ce sont les seules à être intervenu. Un silence honteux des intellectuels français et une honte que le gouvernement est laissé intervenir ces imams. Bravo aux femens.

Ce groupe d'extrémistes, qui a inspiré le timbre poste actuel de la Hollandie, est le contraire de la tolérance, il incite à la division des Français et la violence est omniprésente dans ses actions. Les femens vont à l'encontre de l'esprit de la République, elles devraient être condamnées mais sont protégées par le gouvernement actuel. Qu'elles continuent car cela démontre l'immoralité et la bêtise actuelle de la société. Mais dans peu de temps, elles peuvent s'attendre à retourner en Ukraine, parce qu'une grande partie des Français ne comprend pas leur message, si il y a un message.

Portrait de raph_450
30/octobre/2015 - 05h48 - depuis l'application mobile

Elles ont le droit aussi de faire le salut nazi en public? Pas de condamnations?

Portrait de dolla
29/octobre/2015 - 16h18

vivement un changement de gouvernement et une justice qui ne soit plus aux ordres .... et c'est pour bientôt

 

Portrait de lemoteur
29/octobre/2015 - 15h29
BoboPS a écrit :

Heureusement pour elles c etait une eglise... Donc en France on peut.
Elles connaissent bien notre pays et savent ce que l on peut bafouer et ce que l on ne peut pas.

on les voit jamais dans les synagogues?

Portrait de Philae2
29/octobre/2015 - 13h15

Très bien. Quand des cathos intégristes investissent illégalement les rues, tiennent des propos homophobes et racistes, ils ne sont pas poursuivis !