21/02/2015 17:01

La NSA accusée d'avoir piraté massivement les cartes SIM du leader mondial Gemalto

Les services de renseignement américain et britannique ont réussi à pirater, au moins en 2010 et 2011, un nombre important de cartes SIM du fabricant Gemalto, le leader mondial, afin d'espionner des conversations téléphoniques, affirme un site de journalisme d'investigation.

Le site internet américain The Intercept indique dans son article jeudi que ces informations sur le groupe franco-néerlandais lui ont été fournies par Edward Snowden sous la forme de documents secrets de l'agence britannique GCHQ (Government Communications Headquarters) datant de 2010 et 2011.

Ces documents font état d'une "attaque perpétrée conjointement" par la GCHQ et la NSA (National Security Agency) qui leur a permis d'entrer dans les réseaux informatiques du fabricant Gemalto pour dérober les clés de cryptage et ainsi avoir la possibilité de prendre le contrôle d'un très grand nombre de cartes SIM afin de reconstituer "des conversations sur des téléphones mobiles sans l'aval des autorités ou des opérateurs téléphoniques".

Entrer en possession de ces clés de cryptage "permet également aux agences de renseignement de déchiffrer des communications cryptées qu'elles avaient déjà interceptées mais n'étaient pas en mesure de lire", souligne The Intercept.

Vendredi vers 15h00 (14h00 GMT), le titre du groupe de sécurité numérique reculait fortement (-5,8%) à la Bourse de Paris, dans un marché en repli de 0,68%.

Gemalto, qui compte 12.000 salariés, est le leader du secteur et compte parmi ses clients plus de 400 grands opérateurs et acteurs du secteur télécoms.

La direction du groupe a indiqué vendredi dans un communiqué "prendre cet article très au sérieux et met en oeuvre tous les moyens nécessaires pour enquêter et comprendre l'étendue de ces techniques sophistiquées".

Mais elle souligne qu'elle ne peut "à ce stade de l'enquête confirmer les informations de cet article" et qu'elle n'avait "aucune connaissance préalable que ces agences gouvernementales conduisaient cette opération".

"L'article indique que la cible n'était pas Gemalto en tant que telle – il s'agirait d'une tentative pour atteindre le plus grand nombre de téléphones portables possible dans le but de surveiller les communications mobiles sans l'accord des opérateurs et des usagers", tient à souligner Gemalto.

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Vos réactions

Portrait de Jemenervesurcommande
22/février/2015 - 08h00

Moi non plus, pourquoi s'étonner que des services de renseignement comme la NSA ou les services secrets britanniques se soucient le moins du monde de respecter les règles, règlements et loi ou procédures qui les handicapent, on les empêche d'entrer par la porte : cryptage, ils entrent par la fenêtre : piratent les clés de cryptage.

On peut raisonnablement supposé que la NSA a pour principal objectif de défendre en général les intérêts de l’Amérique, la fin justifie les moyens c'est tout.

Vous voulez une éthique, une morale dans les relations internationale ? Supprimez tous les services secrets et de renseignement du monde. Dans service secret il y a secret et dans service de renseignement il y a renseignement.

Il faut pas leur en vouloir à ces gens là, ils font leur boulot XD

Et là en l’occurrence ils l'ont mal fait parce que cela s'est vu. Donc carton jaune les gas, attention vous vous relâchez, nous les pigeons on aurait pas du être mis au courant. XD