
Le vice-président de la banque Lazard et actionnaire du Monde, Matthieu Pigasse, s'est dit "fier" aujourd'hui du travail d'investigation du quotidien qui a révélé le scandale de fraude fiscale de HSBC Suisse, mais a demandé à ne pas tomber dans la "délation".
Actionnaire majoritaire du Monde avec ses partenaires Pierre Bergé et Xavier Niel, Matthieu Pigasse a salué "le travail d'investigation remarquable fait par le Monde" et dont il s'est dit "fier".
Mais, a-t-il ajouté, "il est vrai qu'il y a un juste équilibre à trouver entre le fait de divulguer des informations d'intérêt général, d'intérêt public" et le fait "de ne pas tomber dans une forme de Maccarthisme fiscal et de délation".
Il a assuré vouloir avoir, en tant qu'actionnaire, "une discussion (...) avec la direction éditoriale du Monde".
"C'est une interrogation légitime, je trouve", a-t-il souligné. Interrogé en tant que vice-président de Lazard, - puisque selon Hervé Falciani, à l'origine des révélations, d'autres banques que HSBC Suisse auraient des pratiques répréhensibles -, Matthieu Pigasse a rappelé que Lazard était une société de conseil aux entreprises ou aux gouvernements, notamment le gouvernement grec, mais que sa banque ne prêtait pas d'argent, pas plus qu'elle n'en recevait.
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