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Le maire de la banlieue populaire parisienne dont était originaire le jihadiste Amédy Coulibaly, tueur d'une policière et de quatre juifs dans les attentats de Paris, a dénoncé jeudi "le harcèlement médiatique" subi selon lui par les habitants.
"J'ai des Coulibaly qui veulent quitter la ville", a affirmé Philippe Rio, édile communiste de Grigny, au sud de Paris.
Selon lui, des journalistes ne cessent, depuis les attaques, d'appeler des familles portant des noms à consonance africaine "pour savoir s'ils ne sont pas cousins" avec le jihadiste, un Français d'origine malienne.
"Les stéréotypes fonctionnent à plein", s'est-il indigné. Le maire, qui se présente comme "un produit de la Grande Borne", la cité de Grigny où a grandi Amédy Coulibaly, assure que les habitants de ce quartier, connu en France pour être difficile, ne sont "ni terroristes, ni antisémites".
"Que quelques habitants soient antisémites et racistes, je ne peux pas le nier, mais les valeurs que nous portons dans cette ville vont à l'encontre de ça", a-t-il assuré. Les habitants de la Grande Borne ressentent "de la peur et de la honte", mais ils "veulent avoir le droit de vivre normalement", a-t-il ajouté.
Délinquant multirécidiviste converti à l'islam radical, Amédy Coulibaly agissait en coordination avec les frères Chérif et Saïd Kouachi, responsables de l'attaque du 7 janvier au siège parisien du journal satirique Charlie Hebdo.
Il a revendiqué avoir abattu le lendemain une policière municipale à Montrouge, une autre commune de banlieue à la périphérie sud de Paris.
Il a ensuite tué le 9 janvier quatre clients et employés juifs d'un supermarché casher de l'est de la capitale, avant d'être lui-même tué par la police.
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