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La Marseillaise entonnée par tout l'hémicycle mardi à l'Assemblée lors de l'hommage aux 17 personnes tuées lors des attentats de Paris, constitue une première depuis celle chantée par les députés le 11 novembre 1918 lors de l'armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale.
Ce jour-là, devant un hémicycle comble, le président du Conseil Georges Clemenceau donne lecture des conditions de l'armistice. Après le discours du président Paul Deschanel, deux députés alsaciens-lorrains sont spontanément acclamés et alors que la séance vient d'être suspendue, tous les députés se lèvent et entament la Marseillaise, sous les applaudissements du public massé dans les tribunes.
Par la suite, la Marseillaise sera à nouveau entonnée dans l'hémicycle, mais au cours de débats tendus. Ainsi, le 29 novembre 1947, l'Assemblée planche sur la protection de la liberté du travail quand Raoul Calas, député PCF de l'Hérault, prend la parole pour exalter la mémoire du 17e régiment d'infanterie qui avait refusé de faire feu sur les viticulteurs en 1907 à Béziers.
Le président de l'Assemblée demande son exclusion à titre temporaire, mais alors que la séance est suspendue, Raoul Calas demeure à la tribune, entouré des 169 députés communistes qui en bloquent l'accès pendant toute la nuit.
A six heures du matin, Raoul Calas obtempère finalement.
Mais au moment de son expulsion, le secrétaire général du PCF, Maurice Thorez, et André Marty, autre dirigeant communiste, entonnent la Marseillaise. Autre affrontement, en juin 2003 le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin vient de lancer le débat sur la réforme des retraites et est applaudi, debout, par sa majorité quand des bancs du PCF s'élève l'Internationale. Les députés UMP répondent aussitôt par une Marseillaise.
"Nous ne sommes pas dans un cours de chant", proteste le président Jean-Louis Debré avant de lever la séance.
En janvier 2009, ce sont les députés PS qui expriment leur désaccord sur une réforme limitant le droit d'amendement en scandant "démocratie" au pied du perchoir où siège le président, puis en entonnant la Marseillaise.
Bernard Accoyer poursuit la séance et les députés quittent l'hémicycle. En février 2013, les députés UMP entament à leur tour l'hymne national pour protester contre une suspension de séance destinée à éviter aux socialistes d'être mis en minorité sur l'article 1 de la loi instaurant un scrutin binominal mixte dans les départements. La séance est suspendue.
Vos réactions
ola ils chantent forts...ça a du en réveiller beaucoup ...
C'est limite un concert des Enfoirés
QUELLE HONTE !
La honte c'est le FN c'est un parti populiste . Si les deputés ont des débats de haut niveau Le FN disparaitra
j'ai pas vu taubira... elle a chanté elle??elle se fait bien discrète je trouve ces derniers jours... peur de se voir demander des comptes sur la justice?
c'est mieux de les voir ainsi, et nombreux, qu'à faire les zouaves!! mais est-ce que ça durera ?
Les paroles de la Marseillaise , que certains fustigeaient encore il y a peu , prennent tout leur sens aujourd'hui....
Pour une fois ils étaient presque tous là ... Ça change un peu ! Franchement, un peu trop politisé ces assassinats !
Très belle image, tous nos députés chantent en cœur !!!! C'est sur qu'ici ça fait réagir tous ceux qui critiquent tout et tout le temps !!!! Chanter notre hymne national à l'unisson ne signifie pas être d'accord sur tout mais l'être au moins sur un point : nous devons nous unir pour lutter contre le terrorisme (d'où qu'il soit).
Viens voir les comédiens, Voir les musiciens, Voir les magiciens, Qui arrivent,Les comédiens ont installé leur tréteaux, Ils ont dressé leur estrade, Et tendu leur calicot , Les comédiens ont parcouru les faubourgs, Ils ont donné la parade, A grand renfort de tambour.
(Charles Aznavour)
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