Le président du parlement de la Communauté francophone de Belgique soupçonné d'exhibitionnisme

Le président du parlement de la Communauté francophone de Belgique, Jean-Charles Luperto, est soupçonné de "faits de moeurs" et d'"exhibitionnisme" commis sur une aire d'autoroute, a rapporté dimanche la presse belge, à l'issue de plusieurs perquisitions menées par la justice.

"Monsieur Luperto est aujourd'hui quelqu'un en grande difficulté", a déclaré lors d'une conférence de presse en fin de soirée le procureur de Namur, Vincent Macq, cité par plusieurs sites de médias belges.

Le procureur s'est refusé à entrer dans les détails de l'enquête, encore au stade de l'instruction, mais a précisé que celle-ci ne concernait pas les activités politiques de l'élu socialiste et qu'elle se fondait sur "quatre plaintes déposées depuis avril", selon l'agence Belga.

Selon les journaux du groupe de presse Sudpresse, M. Luperto est soupçonné de faits de moeurs et d'exhibitionnisme, commis depuis cinq mois dans les toilettes d'une station-service, à Spy, sur l'autoroute E42.

"Plusieurs organes de presse se sont avancés. D'autres s'avanceront encore. Tout cela n'engage qu'eux", a déploré le procureur, cité par Belga, en précisant qu'une enquête distincte avait été ouverte pour violation du secret de l'instruction.

Le procureur a ajouté que Jean-Charles Luperto n'avait pas été inculpé et que la levée de son immunité parlementaire n'avait pas été demandée.

Selon des images des télévisions belges, des perquisitions ont été menées en fin d'après-midi au domicile de cette figure montante du parti socialiste (PS) en Wallonie, la région francophone du sud de la Belgique, ainsi que dans ses bureaux de l'Hôtel de ville de Sambreville, la commune située entre Namur et Charleroi dont M. Luperto est le bourgmestre (maire) depuis 2006.