30/10/2014 15:17

Journalistes de RFI assassinés au Mali: Un an après, les proches veulent des réponses

Un an après l'assassinat au Mali de deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, leurs proches ont réclamé jeudi des réponses à leurs questions sur une enquête qui n'a pour l'instant pas permis d'arrêter leurs assassins. 

"Aujourd'hui, nous voudrions des réponses", a déclaré Pierre-Yves Schneider, porte-parole de l'association "Les Amis de Ghislaine Dupont", lors d'une conférence de presse.

Les deux journalistes ont été tués le 2 novembre 2013 à Kidal, au nord-est du Mali, peu après avoir été enlevés par un petit groupe d'hommes armés. Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué leur assassinat. Le parquet de Paris a ouvert au printemps 2014 une information judiciaire sur leur assassinat.

"Qui sont les tueurs ? Pour quels commanditaires ? Pourquoi les avoir tués ? Sont-ils réellement recherchés par tous les acteurs présents au Nord-Mali ? Ghislaine et Claude avaient-ils récolté des informations sensibles? Dans quelles circonstances ont-ils réellement été tués ?", s'est interrogé Pierre-Yves Schneider.

"Ne pas résoudre ces crimes, c'est les assassiner une deuxième fois", a réagi Marie-Christine Saragosse, présidente du groupe France Médias Monde (RFI, France 24, MCD).

Mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré que l'enquête était entrée dans une phase "décisive", et que la mort des deux journalistes ne resterait "pas impunie". Une phrase qui a suscité l'espoir jeudi. 

"La déclaration d'hier a un grand mérite. Elle apporte au juge d'instruction le soutien politique absolument indispensable pour que cette 

enquête ne soit pas oubliée, ne s'enterre pas", a commenté Christophe Deltombe, l'avocat de la mère de Ghislaine Dupont.

A Kidal (fief de la rebellion touareg qui échappe à l'autorité de Bamako, ndlr) "aujourd'hui, toute enquête est impossible", a souligné Me Deltombe, précisant que le seul suspect identifié était "dans la nature". 

Dès novembre 2013, le procureur de la République de Paris, François Molins, avait indiqué que l'homme soupçonné d'avoir planifié l'enlèvement des deux journalistes, Bayes Ag Bakabo, était un Touareg lié à Aqmi et un trafiquant de stupéfiants.

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Portrait de tchoupa33
30/octobre/2014 - 17h37

La vérité sera-t-elle connue un jour ?