29/04/2014 13:25

Après son "dérapage", Silvio Berlusconi se dit "ami" du peuple allemand

L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s'est déclaré lundi "ami" du peuple allemand, après la polémique déclenchée par ses propos affirmant que "pour les Allemands, les camps de concentration n'ont jamais existé".

"Il est absurde de m'attribuer des sentiments anti-allemands ou une présumée hostilité envers le peuple allemand dont je suis un ami", affirme M. Berlusconi dans un communiqué publié sur le site de son parti, Forza Italia.

M. Berlusconi accuse "la gauche européenne" de s'être livrée à "une énième spéculation" en extrapolant à partir d'une phrase d'"un raisonnement que j'avais tenu sur le candidat de la gauche Martin Schulz".

M. Berlusconi, 77 ans, avait tenu les propos incriminés samedi devant des militants, lors d'un meeting de campagne pour les élections européennes, en s'en prenant au socialiste allemand Martin Schulz, sa bête noire et candidat à la présidence de la Commission européenne.

L'ex-chef du gouvernement italien rappelait une scène datant de 2003 où, contesté au Parlement européen, il avait conseillé à M. Schulz, à l'époque, député, de prendre le rôle du "kapo" (gardien en chef) dans les films sur les camps de concentration nazis. "Je ne voulais pas l'insulter, mais ça avait fait scandale, parce que pour les Allemands, les camps de concentration n'ont jamais existé", avait lancé l'ex-Cavaliere.

Ces déclarations ont suscité un tollé en Allemagne. Lundi, le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, les a qualifiées d'"absurdes".

Jean-Claude Juncker, le chef de file des conservateurs pour les élections européennes, dans le même camp que M. Berlusconi, s'est dit "écœuré" et lui a demandé de retirer ses propos.

"Il y a des choses dont on ne se moque pas. Pour tous ceux qui connaissent l'histoire européenne, cela est particulièrement vrai des atrocités commises durant l'Holocauste, qui ont fait des millions de victimes innocentes", a affirmé M. Juncker. "M. Berlusconi, on ne peut pas rire de l'Holocauste !".

Ce à quoi M. Berlusconi a répondu: "Je ne peux que redire à Jean-Claude Juncker, qui ne devrait pas tomber dans ce genre de piège de campagne électorale, ce qui est déjà connu: je revendique mon rôle d'ami historique du peuple juif et de l'Etat d'Israël qui est et reste l'unique défense de la liberté et de la démocratie dans tout le Moyen-Orient".

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Vos réactions

Portrait de raphaelsun
29/avril/2014 - 17h23

C'est un fardeau d'être ami avec Berlusconi. C'est pour les emmerder qu'il a déclaré ça ! 

Portrait de rvgc52
29/avril/2014 - 14h43

ce mec n'a  plus les pieds sur terre tant il nage dans son fric