
L'association Reporters sans Frontières a mené vendredi matin une opération de sensibilisation devant les sièges de plusieurs médias parisiens pour défendre les journalistes indépendants en Russie, alors que les jeux Olympiques de Sotchi doivent s'ouvrir à 20H14 heures locales (16H14 GMT).
"S'il y a un sport de combat qui ne sera pas représenté à Sotchi, c'est bien le journalisme indépendant", a lancé Johann Bihr, chargé du secteur Europe de l'Est et Asie centrale à RSF.
Des militants de l'association ont distribué vendredi matin des tracts devant les rédactions de l'AFP, de France 24, de Libération, du Nouvel observateur et du Figaro, appelant les journalistes et le public à adhérer à une "Reporters Sports Federation" créée pour l'occasion.
"La Russie est 148e sur 179 dans notre classement mondial de la liberté de la presse", a expliqué Johann Bihr. "La liberté de la presse se détériore constamment. Alors que la société civile n'a jamais été aussi active, les autorités ont fait le choix de la répression avec une cascade de lois liberticides".
Deux journalistes de Rostov qui enquêtaient sur la corruption sont emprisonnés depuis plusieurs mois. "Les journalistes enquêtant sur la corruption sont les plus menacés", a souligné Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. A Sotchi même, le journaliste Nikolaï Iarst a été assigné strictement à résidence pour avoir enquêté sur la corruption de la justice et de la police dans une affaire de faits divers.
Selon Christophe Deloire, "les opérations de libération spectaculaires des derniers mois (Pussy Riot) ne doivent pas faire oublier le cadenas mis en place sur la presse avec un arsenal juridique prêt à l'emploi".
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