07/02/2014 09:55

"Un otage dont on ne parle pas est en danger de mort", selon la mère de Pierre Torres, otage en Syrie

"Un otage dont on ne parle pas est un otage en danger de mort", a estimé jeudi soir Marie-Catherine Torres, la mère de Pierre, un des quatre journalistes otages français en Syrie, lors d'une soirée de soutien à Rouen.

"Si nous avons changé d'attitude (...) et que maintenant nous communiquons, c'est que nous avons été en contact avec d'anciens otages qui nous ont révélé que pendant leur détention, pour eux c'était essentiel de savoir que l'on parlait d'eux", a expliqué la mère du photographe rouennais qui s'exprimait à la tribune du Conseil régional de Haute-Normandie.

"Parce qu'un otage dont on ne parle pas, c'est un otage en danger de mort", a-t-elle poursuivi.

Soulignant que "les ravisseurs passent beaucoup de temps sur internet et sont très attentifs à ce qui se dit", elle a estimé que c'était "un moyen d'établir un contact, aussi mince soit-il", avec eux.

Auparavant le père du photographe, José Torres, avait rendu hommage au travail effectué par la cellule otages du Quai d'Orsay. "Dès qu'ils ont la moindre petite information, ils nous la transmettent", a-t-il dit.

"Nous savons depuis tout récemment qu'ils sont vivants et en bonne santé, c'est peu mais c'est énorme", a-t-il ajouté, avant d'exprimer sa confiance dans l'issue de cette prise d'otages.

"On sait que des hommes et des femmes travaillent" à leur libération, "on sait que nos journalistes sont des hommes de combat et qu'ils tiendront le coup, on sait qu'ils ne sont pas allés là-bas par hasard", a-t-il dit.

Au cours de la soirée présidée par Nicolas Mayer-Rossignol, président socialiste du Conseil régional, et ancien collaborateur de Laurent Fabius au quai d'Orsay, Félix Poyet, un ami de Pierre Torres qui est allé en Syrie avec lui, a diffusé une vidéo comportant de nombreuses images prises par le photographe lors d'un premier séjour en 2012.

Tous les 6 du mois, des événements sont organisés un peu partout en France en soutien aux quatre otages. C'est le 6 juin dernier que Didier François, grand reporter à Europe 1, et le photographe Édouard Elias ont été enlevés au nord d'Alep.

Nicolas Hénin, reporter au Point, et Pierre Torrès, photographe indépendant, ont été enlevés le 22 juin dans le nord du pays, à Raqqa.

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Vos réactions

Portrait de Ridley
15/février/2014 - 00h42
jarod26 a écrit :

bon courage il n'est pas le seul 

+5
Portrait de Ridley
15/février/2014 - 00h42
thierry_70 a écrit :

Il savait les risques en allant dans ce pays

La prise de risque
Portrait de Ridley
15/février/2014 - 00h00

On dirait Bruno Salomon