26/09/2013 11:20

François Hollande hué ce matin à son arrivée à Florange - Regardez

François Hollande a été sifflé jeudi matin à son arrivée à Florange par les salariés d'ArcelorMittal, qui considèrent comme une trahison du chef de l'Etat, la fermeture des hauts fourneaux de leur aciérie, il y a cinq mois.

A l'entrée du site, quelques dizaines de salariés CGT et CFDT, brandissant des drapeaux de leurs syndicats, ont hué et sifflé la voiture du chef de l'Etat. Des militants PCF étaient également présents avec une banderole proclamant "la Lorraine a un coeur d'acier. Ensemble pour le maintien de nos industries", ainsi qu'une poignée de membres du mouvement Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan, qui ont à peine eu le temps de jouer au pipeau quelques notes de la Marseillaise.

Devant le bureau de l'entreprise, des salariés manifestaient leur amertume, devant les micros et caméras des nombreux journalistes présents.

"C'est une trahison, il nous a trahis. A la limite j'aurais préféré qu'il nous mente et qu'il ne vienne pas", a lancé Pascal Olivarez, syndiqué à la CFDT

"Hollande a dit des choses qu'il n'a jamais faites, on ne va pas lui demander plus", a-t-il ajouté regrettant l'absence d'Arnaud Montebourg qui, selon lui, "avait pris le dossier par le bon bout et fait un travail formidable".

"Il a du courage, il revient sur les lieux du crime", a tout de même reconnu Jean Mangin, de FO.

"Si M. Hollande vient uniquement nous redire ce qu'on sait déjà et serrer des mains, ça n'a aucun intérêt. Si c'est uniquement pour honorer sa promesse de revenir, ça ne suffit pas et ça risque de se retourner contre lui. On n'est pas dans un show médiatique", avait averti Edouard Martin, le charismatique leader local de la CFDT, avant la visite présidentielle suivie par quelque 120 journalistes.

Walter Broccoli, de FO, a lui aussi prévenu que M. Hollande ne serait certainement "pas reçu les bras ouverts comme il l'avait été en février 2012". A l'époque, en pleine campagne présidentielle, le candidat PS avait reçu un accueil triomphal.

Juché sur le toit d'une camionnette, il s'était bien gardé de promettre explicitement la sauvegarde des hauts fourneaux, mais s'était engagé à proposer une loi pour qu'une "grande firme qui ne veut plus d'une unité de production" soit obligée de trouver des repreneurs.

Ce texte, qui doit être voté à l'Assemblée nationale le 1er octobre, avant d'être examiné par le Sénat, se limite finalement à une simple obligation de recherche d'un repreneur.

A peine arrivée, M. Hollande s'est engouffré dans le bâtiment administratif du site, pour rencontrer la direction d'ArcelorMittal mais surtout les organisations syndicales lors d'une table ronde, à huis clos, prévue pour durer une heure et demie.

"Echange sans intermédiaires et sans tabous"

Pour le chef de l'Etat, il s'agit d'avoir un "échange sans intermédiaires et sans tabous", a indiqué son entourage. "La réunion sera consacrée à l'avenir de l'entreprise et de ses salariés" mais il est aussi "assez probable" qu'il y ait "un retour sur images. Ce n'est pas parce que les choses se stabilisent maintenant qu'elles n'ont pas été problématiques il y a quelques mois", ont souligné des conseillers de M. Hollande.

Après l'arrêt, en avril, des hauts fourneaux de Florange qui a touché 629 des quelque 2.500 salariés du site, FO avait déposé devant l'usine une stèle dénonçant la "trahison" de François Hollande.

Depuis, un accord entre le groupe et le gouvernement est intervenu, selon lequel le groupe ArcelorMittal s'est engagé à investir 180 millions d'euros sur le site sur cinq ans.

Le président, qui avait alors promis de retourner à Florange, arrive avec cette fois dans son escarcelle un pacte Etat-Région (2014-2016) prévoyant 300 millions d'euros d'investissements pour des projets lorrains innovants. Sur cette enveloppe, 33 millions, dont 15 de l'Etat, seront consacrés au site d'Arcelor pour le développement d'une technologie de production d'acier faiblement émettrice de CO2 baptisée Lis (Low impact steel).

Arnaud Montebourg, qui l'automne dernier avait menacé de démissionner après le refus par François Hollande de son projet de nationalisation temporaire de Florange, est le grand absent de ce déplacement. Officiellement, le ministre du Redressement productif est retenu par une réunion à Bruxelles. Mais il y a quelques jours, l'intéressé avait tout bonnement indiqué qu'il n'était "pas du tout au courant" de la visite présidentielle, signifiant ainsi qu'il n'était pas invité à accompagner le chef de l'Etat. Une absence qui a "un petit peu stupéfait" Jean-Louis Borloo, président de l'UDI. La ministre de la Culture Aurélie Filippetti, élue de la région, la suivra elle de bout en bout.

Après Florange, où il visitera la filière froide d'Arcelor, M. Hollande participera à une table ronde à la préfecture avec des élus et des acteurs locaux. Il se rendra ensuite à Pompey (Meurthe-et-Moselle) où une usine du fabricant américain Crown Bevcan (canettes métalliques pour boissons) offre un exemple de reconversion réussie

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Razyiel
27/septembre/2013 - 00h30 - depuis l'application mobile
Champion d'échecs a écrit :

Bozo le Clown Président de la Raie Publique !  Mouaaarrrffff ! smileysmileysmileysmiley

vous etes en retard il est partit depuis plus d'un an le bozo XD

Portrait de touloune
26/septembre/2013 - 14h33

Comment des personnes ont pu croire à ce qu'il a dit. Ce n'est qu'Utopie et à chaque nouveau président , son lot de mensonges et d'inefficacité.

 

Portrait de ARTISAN3
26/septembre/2013 - 14h21
franck17 a écrit :

A lire les commentaires on dirait un défilé UMP !

Regarder dans votre rétroviseur et vous verrez l'encombrement des promesses non tenues par Sarkozy !

Bj, Malgré le fait que je n'ai pas voté Hollande, je ne vous conteste pas que Sarko n'a pas fait que du bien! Toutefois, nous lisons constamment qu'il a tout fait pour les "riches". Alors, oui il en a fait beaucoup, mais a contrario, au moins ils restaient chez nous! et de ce fait généraient malgré tout du pouvoir d'achat, des emplois et nous drainaient. Aujourd'hui pour amoindrir le déficit, nous nivelons les gens et appauvrissons ceux qui antérieurement dépensaient ( le panier moyen). De plus, il y a un manque flagrant d'équité concernant la classe moyenne qui ne fait que payer et les bénéficiaires de la recette. J'ai reçu ma feuille d'impôts et bien je vous le dis et je ne suis surement pas la seule, je n'ai pas envie de bosser, prendre des risques, pour à la fin devoir me restreindre de façon importante, pour alimenter des caisses auxquelles je n'ai jamais eu recours. Je comprends aisément les gens qui partent. Car, notre pays n'apporte plus de perspective d'avenir. Les pays pauvres d'hier, sont émergents et nous, les pauvres de demain. Nous avons continué une politique sociale que nous ne pouvions plus subventionné et ce qui est grave c'est que tout cela génère de la rage.... Slts.

Portrait de petit lascar
26/septembre/2013 - 13h01
cristof a écrit :

parce que si ça avait été un autre, les hauts fourneaux fonctionneraient ?  

surement pas çà n'aurait rien changé mais je crois qu'il a été le seul à leur faire croire lors de son discours de campagne que leur emploi serait tous sauvé. Mais bon encore un mensonge qui ne fait que s'ajouter sur la llsite qui commence à être sacrément longue le concernant.

Portrait de arthuros
26/septembre/2013 - 12h20

Normal, il a fait des promesses qu'il n'a pas tenu....comme leur parole ne vaut pls rien, ils mentent sur tous les sujets :

-hier Hourra les chomage BAISSE : mais en vrai ils ont un bug sur les radiations

et c'est idem sur : les inpots, les charges, les retraites, les taxes....

 

Ils ont même réussi à faire payer l'impôt à 1 200 000 français (qui s'en prennent maintenant aux agents du Trésor Public....)

Portrait de Wildfire
26/septembre/2013 - 11h52

Il va visiter une fabrique de canettes, parce que la mise en boite il connait bien.