
Le Canard Enchaîné a subi en 2012 une nette érosion de ses ventes qui reculent de 5,7%, tandis que son bénéfice a plongé, passant de 4,8 millions d'euros en 2011 à 2,9 l'an dernier, selon les comptes publiés par l'hebdomadaire à paraître mercredi.
"Après avoir atteint des sommets ces dernières années, la diffusion totale payée du Canard à chuté de 5,7% en 2012. Ce résultat est d'autant plus décevant qu'il concerne une année électorale habituellement porteuse", écrit le journal.
"C'est au cours du second semestre, après la présidentielle et les législatives, que le Volatile a perdu des lecteurs, victime comme d'autres journaux, des grèves de la distribution et d'une actualité politique peu piquante", explique le "Palmipède".
En 2012, les ventes ont été en moyenne de 475.859 exemplaires, dont 74.518 abonnements.
L'hebdomadaire, qui rappelle que son prix de vente n'a pas augmenté depuis 22 ans, cite la chute de son bénéfice, mais souligne que "beaucoup s'en contenteraient".
La société éditrice Les Editions Maréchal/Canard Enchaîné a enregistré en 2012 un résultat courant de 5,835 millions d'euros contre 7,431 millions en 2011.
"Il faut relativiser, c'est une année moins bonne que d'autres, mais je souhaite à tous les journaux d'être dans notre situation", a commenté Louis-Marie Horeau, le rédacteur en chef du Canard interrogé par l'AFP.
"Comme le veut la tradition, le bénéfice est affecté aux réserves et notre matelas est conséquent, avec plus de 100 millions d'euros, on est assis sur un tas d'or qui assure notre indépendance et nous met hors de portée de toute opération de prédation", s'est-il réjoui.
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je reste fidèle envers et contre tout - mais internet publie les meilleures pages avant la parurtion du journal - donc restet--il utile de l'acheter le lendemain ?
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