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Dominique Strauss-Kahn a éreinté tour à tour mercredi, sans jamais les nommer, François Hollande, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel lors d'une audition très controversée au Sénat sur la finance.
Auditionné en tant qu'ex-ministre de l'Économie et ancien directeur général du FMI, M. Strauss-Kahn a donné une leçon de finance durant une heure et quart sur le rôle des banques dans l'évasion fiscale.
Il a réserve ses premières piques au président François Hollande. "Le système (financier) fonctionne mal. Mais le point sur lequel je voudrais insister c'est que, de mon point de vue, incriminer la finance dans le désastre économique que nous vivons en Europe en général et en particulier dans notre pays, a pour moi à peu près la même pertinence qu'incriminer l'industrie automobile quand on parle des morts sur la route", a lancé l'ancien ministre socialiste dans son propos liminaire.
Dans son grand discours de lancement de campagne présidentielle, au Bourget, en janvier 2012, le candidat socialiste François Hollande avait lancé: "Mon adversaire, c'est le monde de la finance."
La taxe sur les transactions financières chère à la France et à M. Hollande ? "C'est une vaste illusion. Tout ça ne va nulle part à la plus grande satisfaction de ceux d'ailleurs qui craignent qu'on attaque vraiment le problème", a estimé Dominique Strauss-Kahn, soulignant que la finance redouble d'innovations qui lui permettraient de contourner une telle taxe.
"Tout ça, à mon avis, est un faux débat qui ne serait pas grave si le temps qu'on passe sur un faux débat n'empêchait d'avancer sur les vrais débats", a-t-il encore fustigé.
Quant aux discours sur l'harmonisation fiscale et les paradis fiscaux tenus par les dirigeants européens: "Je crains que ce qui a été dit récemment sur les paradis fiscaux ne connaisse le même sort que les déclarations d'un président de la République antérieur, à la suite d'un G8 ou d'un G20 je ne sais plus, et qui était sorti en expliquant que +c'était la fin , ils étaient morts+. Malheureusement, ça ne s'est pas exactement passé comme ça", a-t-il ironisé.
La chancelière Angela Merkel n'a pas été épargnée: "Il y a de très très grands pays européens qui ont de très très gros problèmes avec leurs banques régionales mais qui mettent la poussière sous le tapis parce que c'est le régulateur et le superviseur nationaux qui surveillent. Ils ne veulent absolument pas qu'une supervision supra nationale se mette en œuvre", a taclé l'ex-patron du FMI.
"M. Strauss-Kahn n'appartient plus à la rubrique politique", a critiqué la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Son de cloche identique à droite où on déplore que l'ex-ministre de l’Économie ait été invité par le Sénat.
"Il aurait été raisonnable de sa part de ne pas venir et il aurait été raisonnable de ne pas l'inviter", a jugé le sénateur UMP et ex-ministre de la Défense Gérard Longuet.
Pour Christian Estrosi, député-maire de Nice, auditionner DSK n'est "pas normal", "pour des raisons morales".
Alors que son arrivée avait été discrète, M. Strauss-Kahn est ressorti du palais du Luxembourg par le perron d'honneur, devant les appareils photo et les caméras de télévision, mais sans faire de déclaration.
DSK a plaidé pour que soit associé à la rémunération des banquiers et traders un risque et pour une meilleure formation des régulateurs du secteur.
"Le gendarme n'est pas assez armé. Les superviseurs sont nuls", a fustigé l'ex-patron du FMI. Il a ensuite ressorti la métaphore sur l'automobile: "Ce n'est pas avec une Clio qu'on va rattraper une Ferrari. Si on veut surveiller, il faut les bons hommes et la compétence", a-t-il ironisé.
Vos réactions
Je déteste ce personnage et c'est antérieur a ses affaires de mœurs qui n'ont fait que renforcer mon dégoût a son encontre. Force est malgré tout de constater que ses commentaires économiques sont parfaitement pertinents. Mais d'autres que lui disent ça aussi bien... pas la peine d'offrir une tribune de prestige a ce pervers.
Bj, Bravo pour votre commentaire.
Je déteste ce personnage et c'est antérieur a ses affaires de mœurs qui n'ont fait que renforcer mon dégoût a son encontre. Force est malgré tout de constater que ses commentaires économiques sont parfaitement pertinents. Mais d'autres que lui disent ça aussi bien... pas la peine d'offrir une tribune de prestige a ce pervers.
Quelle bande de porcs à gauche!!!
L'un des meilleurs au monde... PTDR
Même le FMI lui reproche sa gestion désastreuse de la Grèce..
Faut arrêter de croire les camelots du P.S qui vous vendent le DSK super économiste...
vous expliquerez pourquoi il fait enorment de conferences economiques a travers le monde alors....
Je suppose que vous etes tous diplomés de HEC pour etres aussi peremptoire dans vos commentaires!?
Il va faire son retour un économiste hors paire!
Hors paire ?
Oui ! le problème c'est qu'il l'a toujours sa paire !
Malgré tout son talent en matière économique et financière, ses dérapages (pour être poli) dans sa sphère privée font qu'il n'a plus la legitimité pour donner des leçons aux autres.....Avant de donner des leçons aux autres autant avoir les fesses propres....
une question , serions nous dans la meme situation si il avait ete elu a la tete de la republique ?
Qu'on l'aime ou pas, c'est un des plus grands économistes de notre génération. Et notre coté donneur de leçon nous prive éffectivement d'un homme qui pourrait etre l'homme de la situation... N'hésitez pas à le comparer à notre président.... Ca vous donnera une idée.
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