
Le directeur du quotidien Libération, Nicolas Demorand, estime mardi que la rumeur sur un compte en Suisse de Laurent Fabius était "un fait politique majeur" qui justifiait de faire sa une dessus.
La direction de Libération a essuyé lundi de sévères critiques, y compris au sein de sa rédaction, pour avoir placé en une de simples rumeurs sur l'existence d'un compte suisse de Laurent Fabius, démentie par le ministre des Affaires étrangères.
"Comment une rumeur a pu devenir, l'espace d'un week-end, un motif d'affolement pour l'exécutif et, à ce titre, un fait politique majeur ? C'est la seule question à laquelle Libération entendait répondre dans son édition d'hier", écrit Nicolas Demorand dans la rubrique "A nos lecteurs".
"Si Libération a donc fait le choix de publier le nom de Laurent Fabius et donné la parole à son avocat, c'est tout simplement pour partager avec ses lecteurs les informations en notre possession à l'instant où le journal part à l'imprimerie", ajoute M. Demorand.
Le directeur du quotidien constate que "de l'incompréhension a pourtant accueilli notre travail, que ce soit à l'intérieur du journal ou à l'extérieur. Nous en prenons évidemment notre part : un message mal reçu pose à son émetteur des questions auxquelles il se doit de répondre, afin de lever doutes et ambiguïtés sur sa démarche. C'est chose faite", conclut-il.
Vos réactions
Il y aurait du boulot
Je ne lis jamais ce journal
J'essaye de le lire mais sur internet
Après tout s'il le dit
On amuse la galerie et pendant ce temps là on oublie les problèmes économiques bien plus graves de la France.
Qui peut penser que ce pauvre responsable mais pas coupable, place sa fortune uniquement en France !
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