07/03/2013 17:21

Le chômage s'envole à 10,2% en métropole au 4e trimestre 2012, comme en 1999

Le taux de chômage en France a bondi à 10,2% au quatrième trimestre 2012, soit 0,3 point de plus qu'au trimestre précédent, franchissant les 10% de la population active en métropole pour la première fois depuis la mi-1999, a annoncé jeudi l'Insee.

Avec l'Outre-mer, le chômage a atteint 10,6% en moyenne sur le dernier trimestre. Dom compris, la cote d'alarme des 10% avait été dépassée dès le premier trimestre.

Le taux de chômage, qui mesure la proportion de chômeurs parmi les actifs, est en hausse depuis six trimestres (mi-2011). Sur un an, il a augmenté de 0,8 point en métropole, les hommes étant un peu plus touchés que les femmes.

Le dernier taux supérieur à 10% en métropole avait été enregistré au deuxième trimestre 1999 (10,2% également).

Pour les jeunes (15-24 ans), c'est l'explosion: +3,4 points sur l'année 2012 (+1,6 pt en un trimestre). Le taux de chômage des jeunes marque ainsi un nouveau record à 25,7% des actifs de cette classe d'âge, soit 730.000 personnes.

A 7,2%, le chômage des seniors (55-64 ans) suit la hausse moyenne sur un an. En même temps, leur taux d'emploi, pourcentage des personnes en emploi sur la population totale, progresse encore, à 45,8% (+3 points sur un an), les seniors étant plus nombreux à rester en activité du fait des réformes des retraites.

L'Institut national de la statistique et des études économiques estime désormais que 2,9 millions de personnes sont au chômage en France au sens des normes du Bureau international du travail (BIT).

Il précise aussi que 4,9% des personnes en âge de travailler occupent un temps partiel subi, c'est-à-dire qu'elles souhaiteraient travailler davantage, et 0,4% ont été mises par leur entreprise au chômage partiel.

Ces chiffres trimestriels sont issus d'une projection établie à partir d'une enquête menée auprès de 100.000 personnes. L'Insee considère comme chômeurs les personnes de plus de 15 ans cherchant activement un emploi et n'ayant pas travaillé au cours de la semaine de référence de l'enquête.

Plus généralement en France métropolitaine, 3,7 millions de personnes ne travaillaient pas mais souhaitaient travailler, qu'elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler et qu'elles recherchent ou non un emploi, également selon les normes du BIT.

Selon l'Insee, qui a mesuré une croissance nulle en 2012, la situation n'est pas près de s'arranger. Dans ses dernières prévisions, il prévoit un taux de chômage à 10,5% au deuxième trimestre 2013 (10,9% Dom compris).

Le record absolu de chômage, pour la métropole, est de 10,8%. Il avait été atteint en 1994 et 1997.

Selon le ministère du Travail, l'autre source statistique sur le chômage, la liste des inscrits à Pôle emploi s'est allongée de 43.900 chômeurs sans activité supplémentaires en janvier.

Tout en reconnaissant que ce serait "difficile", le président François Hollande a réitéré lundi son "objectif" d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de laser
7/mars/2013 - 18h13

normal, l'argent part dans l'europe ... traité de Lisbonne et j'en passe !

Réveillons-nous, la France n'existe plus et il faudra des années pour retrouver un équilibre ... ou pas !! smileysmiley

Portrait de elzapetou
7/mars/2013 - 18h09

...et c'est loin d'etre terminé ... une consomation en berne et une competitivité dont personne ne veut faire les frais...et des impots encore des impots qui rebutent les créateurs d'entreprise, qui vont creer aileurs...On designe à la vindicte populaire les riches en oubliant que dans une societe capitaliste quand les riches sont privés du superflu, les pauvres eux sont privés de l'essentiel..

Portrait de petit lascar
7/mars/2013 - 18h06

rien d'étonnant il suffit de voir autour de nous, les sociétés ferment, licencient, des immeubles entier de bureau ferment. Il n'y a pas de miracles et qd on sait que le gouvernement veux encore augmenter les charges notamment pour les auto entrepreneurs on se dit que ce n'est que le début, que l'économie ne repartira pas et surtout que les ets ne sont pas prêtes d'embaucher.

Portrait de Volques
7/mars/2013 - 17h40

La situation devient grave, à quand l'exemplarité de nos élus et surtout du gouvernement qui pendant cette période se permet de faire la guerre au Mali comme si nous en avions les moyens !