
Le groupe la Dépêche du Midi compte présenter une offre pour le rachat de la station Sud Radio, "sous réserve de l'étude des éléments du dossier financier" a déclaré vendredi soir Bernard Maffre, vice-PDG du groupe de presse toulousain.
M. Maffre a confirmé des informations du site des Echos selon lequel il s'associerait pour l'occasion avec Mediameeting (stations Toulouse FM, 47FM à Agen et GoldFM à Bordeaux) et Didier Quillot, ancien patron de Lagardère active, en prenant une part de 51% .
L'actuel propriétaire, Sud Radio Groupe (ex-groupe Start) a annoncé jeudi qu'il n'était plus en négociations exclusives avec Marc Laufer, longtemps pressenti pour racheter la station Sud Radio, et qu'il rouvrait l'appel à des acquéreurs potentiels.
"Maintenant que la voie est libre, nous souhaitons étudier le dossier la semaine prochaine, ce que nous n'avions pu faire quand le propriétaire était lié par un accord d'exclusivité avec M. Laufer et, en fonction de ce que nous verrons, nous ferons une offre ferme" a-t-il précisé.
"Nous avons un projet pour revenir à l'âge d'or de Sud Radio, quand la station avait plus de 500.000 auditeurs, du temps où elle était contrôlée par le groupe Pierre Fabre (jusqu'en 2005) a déclaré M. Maffre.
Sud Radio n'a cessé de péricliter depuis, pour tomber à moins de 250.000 auditeurs. "Elle s'est éloignée de ses qualités de base de radio du sud faite par des sudistes, populaire et de proximité, teintée d'ovalie" a ajouté M. Maffre, en mettant l'accent sur les synergies à développer dans le domaine du rugby entre la Dépêche, son hebdomadaire spécialisé Midi Olympique et la radio.
Il fait remarquer que l'ancien directeur d'antenne de Sud Radio des années Fabre, Fred Courtine viendrait avec Mediameeting dans le nouveau tour de table pour apporter son savoir-faire radiophonique.
La Dépêche était actionnaire de Sud Radio à hauteur de 10% lorsque les laboratoires Fabre dirigeaient la station et il avait marqué un nouvel intérêt pour la station ces derniers mois, sans être retenu.
Sud Radio Groupe a expliqué la rupture des discussions avec M. Laufer , ancien du groupe NRJ puis numéro 2 du groupe RMC-BFM (2001-2011) passé ensuite à la tête de "SHE group" (spécialisé dans les magazines professionnels), en déclarant qu'il avait modifié début février "substantiellement et unilatéralement" son offre.
La section syndicale UNSA de Sud Radio estimait jeudi soir que l'abandon du "projet Laufer" était "une grande victoire du Comité d'Entreprise qui a réussi (...) à démontrer que le projet qui lui était soumis était très en deçà des enjeux malgré les effets d'annonces".
"C'est bien notre détermination à ne pas laisser faire qui nous aura permis d'éviter la catastrophe au terme d'une rude bataille", ajoutait le syndicat, mettant en garde contre "toute nouvelle aventure qui pourrait une fois encore apparaître bancale".
Sud Radio Groupe cherche depuis un moment à vendre Sud Radio, l'une de ses huit stations, la plupart musicales. Les effectifs de la station sont tombés de 80 en 2005 à une vingtaine de personnes auxquelles la direction ajoute un certain nombre de contrats de production.
Selon le site des Echos, le groupe La dépêche est seul sur les rangs. lefigaro.fr avait en revanche cité jeudi d'autres candidats possibles, Bernard Tapie qui vient de reprendre La Provence et Nice Matin, ainsi que TF1 et l'animateur Arthur.
Vos réactions
Il serait temps que cette radio retrouve une identité et son public
Peut être qu'un retour aux sources serait bénéfique et salutaire.Sud Radio doit rester une radio généralistes distrayante,dynamique et populaire
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