
Le roi d'Espagne Juan Carlos, qui fête samedi ses 75 ans, a assuré avoir "l'énergie et surtout l'envie" d'affronter les défis à venir, appelant une nouvelle fois les Espagnols à l'unité face à la crise économique qui les étrangle, lors de son premier entretien télévisé en 12 ans.
"Je me sens en bonne forme, avec l'énergie et, surtout, avec l'envie de continuer et d'affronter les défis qui nous attendent, cherchant le meilleur consensus entre les Espagnols pour pouvoir les affronter", a déclaré le roi dans cet entretien diffusé vendredi par la télévision publique.
Cette interview pré-enregistrée s'inscrit dans une série d'émissions spéciales des médias espagnols consacrées aux 37 années de règne du chef de l'Etat espagnol et une vaste opération de charme lancée depuis plusieurs mois par la famille royale.
Juan Carlos, qui a toujours tenté de donner l'image d'un monarque simple, proche du peuple, a tiré sa popularité de son rôle clef dans la transition démocratique du pays après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975.
Mais elle a été entachée par une série de scandales dont une affaire de corruption dans laquelle apparaît son gendre Inaki Urdangarin et sa partie de chasse à l'éléphant controversée en avril. Apparu fatigué ces derniers mois après avoir subi plusieurs opérations dont la pose de prothèses des deux hanches, Juan Carlos a également assuré que son fils, le prince Felipe, était "très bien préparé" pour lui succéder.
"Nous pouvons avoir confiance, et surtout, nous savons que nous avons quelqu'un de préparé", a-t-il répété, louant en son fils "une personne adorable, comme homme, et de grande honêteté intellectuelle".
Comme lors de son discours de Noël, il a appelé le pays à l'unité face à la crise et au chômage "qui conduit des millions de familles à ne pas pouvoir vivre dans la dignité et les jeunes à chercher du travail à l'étranger".
Il s'est également dit préoccupé par "les intransigeances qui conduisent à des politiques de rupture", au moment où la région de Catalogne connaît une forte poussée indépendantiste.
"J'aimerais qu'on se souvienne de moi comme du roi qui a uni tous les Espagnols et qui a réussi, avec eux, à retrouver la démocratie et la monarchie, a-t-il encore souligné. ib/ai
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Si on fait la meme chose en Belgique avec le prince Philippe, c'est la fin de la monarchie.
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