02/02/2013 17:02

Des catholiques intégristes jugés pour avoir perturbé une pièce à Paris

Trente-quatre catholiques intégristes ont été jugés vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir perturbé en octobre 2011 le déroulement d'une pièce qu'ils jugeaient "blasphématoire" au Théâtre de la Ville à Paris.

Initialement prévu en mars 2012, le procès avait été reporté deux fois en raison de questions de procédure.

Les 34 prévenus, dont 18 étaient présents, encourent trois ans de prison et 45.000 euros d'amende pour avoir "de manière concertée" et par "voies de fait, destructions ou dégradations" fait entrave à la liberté d'expression.

Les 22, 23 et 26 octobre 2011, ils avaient été interpellés après avoir interrompu au bout de moins d'une demi-heure la pièce de l'Italien Romeo Castellucci intitulée "Sur le concept du visage du fils de Dieu", en montant sur la scène où ils avaient prié et chanté des cantiques.

Certains avaient utilisé des sifflets et lancé des boules puantes dans la salle de spectacle, en criant des slogans tels que "cathophobie, ça suffit" ou "à bas la République".

A plusieurs reprises durant une semaine, des centaines de manifestants portant crucifix, chapelets et bannières du Sacré Coeur s'étaient rassemblés devant le théatre à l'appel de mouvements tels que Civitas ou le Renouveau Français, afin de perturber le spectacle.

Ils criaient à la "christianophobie" à cause des dernières minutes de la pièce où un visage géant du Christ semble souillé par des excréments, écho de la souffrance des deux personnages, un vieillard incontinent et son fils qui le lave et le change.

Les prévenus présents à l'audience, des hommes jeunes, cheveux courts, pour la plupart en costume, ont cherché à démontrer qu'ils ne s'étaient pas concertés pour monter leur action.

La majorité a assuré ne connaître les autres prévenus que pour les avoir croisés dans leurs paroisses, nombre d'entre eux fréquentant Saint-Nicolas du Chardonnet, principal lieu de culte parisien des catholiques traditionalistes.

Plusieurs ont dit avoir acheté leurs places "à la sauvette" parmi les manifestants, afin de se faire leur "opinion personnelle" sur la pièce.

L'audience doit se poursuivre le 15 février.

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Vos réactions

Portrait de Flivia44
11/février/2013 - 00h29
Karyne75 a écrit :

Je crains le pire smiley

smiley

Portrait de Flivia44
11/février/2013 - 00h29
Celya30 a écrit :

Mais pas pour nos personnalités

Ha ça, la justice réagie très vite

Portrait de Flivia44
11/février/2013 - 00h27

Ils ont bien cherchés 

Portrait de Ridley
4/février/2013 - 02h57
jonathan87 a écrit :

La colère et le réveil des chrétiens ne fait que commencer !

 

smiley

Portrait de Ridley
4/février/2013 - 00h02

Octobre 2011 !! Comme d'habitude la justice est très très lente

Portrait de fabrideparis
3/février/2013 - 10h37

 ah ah ah ne se connaissent pas mais montent tous ensembles en chzntant....   message divin?    je suis pour une condamnation exemplaire pour civitas

Portrait de jonathan87
2/février/2013 - 23h58

La colère et le réveil des chrétiens ne fait que commencer !

 

Portrait de erich22
2/février/2013 - 18h42

je n'aime pas les mouvements intégristes mais on ne peut pas condamner à la fois le procès des Pussy Riots et intenter un procès à ces illuminés.La Russie aura beau jeu de dénoncer notre indignation sélective

 

Portrait de JO BASSIN
2/février/2013 - 18h30
phix a écrit :

Peut-on imaginer cette pièce blasphémant une autre religion ? Bien sur que non, alors pourquoi s'étonner de modestes manifestations d'indignations légitimes.

La liberté veut l'intelligence du respect de tous, y compris dans les différentes croyances, pas un droit de les souiller.

Peut-on imaginer cette pièce blasphémant ?

 

Bin non puisque le blasphème n'existe pas

Portrait de phix
2/février/2013 - 18h28

Peut-on imaginer cette pièce blasphémant une autre religion ? Bien sur que non, alors pourquoi s'étonner de modestes manifestations d'indignations légitimes.

La liberté veut l'intelligence du respect de tous, y compris dans les différentes croyances, pas un droit de les souiller.