27/02/2023 10:46

Les deux principaux syndicats de médecins libéraux annoncent leur rejet "à l’unanimité" des nouveaux tarifs de consultation proposés par l’Assurance maladie - VIDEO

Les deux principaux syndicats de médecins libéraux, chez les généralistes et les spécialistes, ont annoncé leur rejet « à l’unanimité » des nouveaux tarifs de consultation proposés par l’Assurance maladie, en contrepartie d’un engagement à augmenter leur activité. Les six syndicats de médecins représentatifs ont jusqu’à mardi soir pour dire s’ils acceptent ou non la nouvelle grille de tarifs des consultations et autres forfaits proposée par l’Assurance maladie pour cinq ans.

« Il y a eu 98% de participation et 100% ont dit non à la signature. Un vote négatif à l’unanimité » qui « doit être de nature à faire réfléchir les politiques », a déclaré lors d’une conférence de presse Agnès Giannotti, la présidente de MG France, le plus important syndicat de généralistes.

Même résultat chez les spécialistes de l’union Avenir Spé-Le Bloc, réunis en assemblée générale dimanche: « Pas de signature, à l’unanimité », a indiqué à l’AFP le président d’Avenir Spé, Patrick Gasser. « On a fait ce qu’on a pu, c’est un échec », a-t-il ajouté, mais « la responsabilité en incombe à d’autres, au gouvernement et au-dessus ».

La proposition de la Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie) prévoit que toutes les consultations médicales seraient revalorisées de 1,50 euro. Pour les généralistes, cette revalorisation sans condition porterait la consultation de base à 26,50 euros, contre 25 euros depuis 2017.

Les praticiens acceptant de prendre des « engagements territoriaux » (prendre davantage de patients, participer aux gardes, exercer dans un désert médical...) obtiendraient un tarif de consultation supérieur, à 30 euros par exemple pour les généralistes. Mais chez les généralistes, cette question du tarif a été « marginale » dans l’issue du vote, a assuré Mme Giannotti, expliquant que les praticiens souffrent surtout d’un « manque de reconnaissance ». « Dire qu’il faut qu’on s’engage, ça veut dire qu’on ne le fait pas et ça, c’est absolument inaudible pour la profession », a-t-elle ajouté.

Pour les spécialistes, les contreparties exigées n’étaient tout simplement « pas admissibles », a expliqué M. Gasser, comparant l’enveloppe globale de 1,5 milliard d’euros avancées par la Cnam aux « milliards injectés dans les établissements de santé, publics et privés » depuis le Covid et le « Ségur de la santé »

 

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