19/10/2018 14:01

Les dirigeants de l'Union européenne décident de se doter d'un régime de sanctions pour lutter contre tous les types de cyberattaques

Les dirigeants de l'Union européenne ont décidé de se doter d'un régime de sanctions pour lutter contre tous les types de cyberattaques après avoir une nouvelle fois condamné la tentative de piratage visant l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye.

"Nous avons demandé aux ministres de travailler à un régime de sanctions spécialement contre les cyberattaques, afin de protéger les citoyens et les entreprises de l'UE contre tous les types de menaces et d'attaques", a annoncé le président du conseil européen Donald Tusk lors de sa conférence de presse à l'issue d'un sommet européen.

Il s'agit de geler les avoirs détenus dans l'UE par les personnes et les entités visées et de leur interdire de se rendre dans les 28 États membres.

Un groupe de huit pays -- Pays-Bas, Grande-Bretagne, Lituanie, Estonie, Lettonie, Danemark, Finlande, Roumanie -- a insisté pour que des mesures urgentes soient prises par l'UE pour sanctionner les pirates informatiques. "L'absence d'une action internationale ferme donne le sentiment que les cyberattaques resteront impunies", ont-ils averti.

"Tout le monde est d'accord pour imposer des sanctions, mais il faut d'abord s'entendre sur le cadre juridique et plusieurs questions se posent, notamment la preuve de la responsabilité de l'attaque", a expliqué un diplomate.

La nécessité de sanctionner les cyberattaques contre les réseaux en ligne s'impose en raison de la multiplication des activités malveillantes. Les Occidentaux accusent Moscou de nombreux actes de piratage et d'ingérence électronique.

Les Pays-Bas ont déjoué en avril une tentative de piratage de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye par le renseignement militaire russe (GRU). Moscou a fermement nié avoir voulu pirater l'OIAC. Cette tentative se serait déroulée au moment où l'OIAC enquêtait sur l'empoisonnement au Royaume-Uni d'un ancien agent russe avec une substance neurotoxique. Londres accuse le GRU, le renseignement militaire russe, d'avoir organisé cette tentative d'empoisonnement avec une arme chimique, ce que Moscou dément fermement.

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