29/07/2015 14:49

Un journaliste franco-marocain cesse sa grève de la faim à Genève

Un journaliste franco-marocain Ali Lmrabet, qui veut reprendre ses activités au Maroc après 10 ans d'interdiction, a annoncé mardi qu'il cessait une grève de la faim entamée il y a un mois à Genève en raison d'un conflit administratif avec les autorités du royaume.

M. Lmrabet a annoncé cette décision, dans un communiqué, "après les déclarations du ministre de l'Intérieur annonçant officiellement (qu'il) pourra renouveler son passeport à Barcelone et qu'il pourra obtenir un certificat de résidence au Maroc après un séjour de trois mois".

Il a expliqué qu'il allait "donc demander, quand sa santé le lui permettra, le renouvellement de son passeport aux services consulaires de Barcelone", où il réside aux yeux des autorités marocaines. Puis il rentrera au Maroc où il séjournera pendant trois mois dans l'appartement de son père à Tétouan afin de recevoir un certificat de résidence, d'après le texte. Il a, par la suite, l'intention de demander "un récépissé de création d'un hebdomadaire satirique". Contacté à Rabat, son comité de soutien a affirmé être parvenu à lui faire interrompre sa grève de la faim face à la dégradation de son état de santé.

"Nous l'avons convaincu d'entamer les procédures et le comité l'accompagnera dans ces démarches", a dit un des responsables. "Je suis très fatigué", a déclaré à l'AFP Ali Lmrabet, qui devait se rendre dans la journée aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Il avait entamé sa grève de la faim le 24 juin, face au siège de l'ONU à Genève.

Avec la canicule, il s'était réfugié dans un espace solidaire dans un temple protestant en ville. Interdit d'exercer le journalisme au Maroc entre avril 2005 et avril 2015, il affirmait que les autorités marocaines refusaient de lui délivrer un certificat de résidence et de renouveler ses papiers dans le but de l'empêcher de lancer de nouvelles publications. Un certificat de résidence est nécessaire pour lancer une nouvelle parution selon le journaliste.

Les autorités marocaines, d'après qui le journaliste ne vit pas chez son père au Maroc comme il l'avait indiqué, réfutaient l'accusation et avaient assuré que le journaliste dispose de "toutes les possibilités de contester cette décision administrative".

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Vos réactions

Portrait de thierry_70
12/août/2015 - 00h26
ça me fait une belle jambe