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Christophe Gleizes : La mère du journaliste sportif français condamné en appel début décembre en Algérie a transmis une demande de grâce au président Abdelmadjid Tebboune

11h12: Le point sur ce que l'on sait

La mère du journaliste sportif français Christophe Gleizes, condamné début décembre en Algérie à sept ans de prison ferme en appel, a transmis une demande de grâce au président algérien Abdelmadjid Tebboune, selon une lettre consultée lundi par l’AFP.

« Je vous demande respectueusement de bien vouloir envisager de gracier Christophe, afin qu’il puisse retrouver sa liberté et sa famille », écrit Sylvie Godard dans cette missive du 10 décembre, assurant faire appel à la « haute bienveillance » du président algérien.

Le journaliste de 36 ans a par ailleurs formé un pourvoi en cassation contre sa condamnation pour obtenir un nouveau procès, ont fait savoir ses avocats dimanche.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes a été arrêté le 28 mai 2024 en Algérie où il s’était rendu pour un reportage sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi-Ouzou, à 100 kilomètres à l’est d’Alger.

Le 3 décembre 2025, la Cour d’appel de Tizi-Ouzou a confirmé sa condamnation à sept ans de prison pour « apologie du terrorisme ». La justice algérienne lui reproche des contacts avec des personnes liées au mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie), classé terroriste en Algérie.

« La confirmation de la condamnation à sept années de prison ferme a été pour Christophe, comme pour moi et ma famille, un choc immense », indique Mme Godard dans sa lettre au chef de l’État algérien, qu’elle dit écrire « avec gravité et une profonde émotion ».

« Cette sentence nous est incompréhensible au regard des faits et du parcours de mon fils », développe-t-elle. « Nulle part dans aucun de ses écrits vous ne trouverez trace d’un quelconque propos hostile à l’Algérie et à son peuple. »

Deux jours après la décision en appel, le président français Emmanuel Macron avait jugé « excessif » et « injuste » le jugement prononcé contre Christophe Gleizes, se disant déterminé à trouver « une issue favorable ».

Dans un communiqué publié lundi, l’association Reporters sans frontières (RSF), qui coordonne le comité de soutien de Christophe Gleizes, appuie cette demande de grâce « afin de mettre fin à une grave injustice ».

« Nous appelons désormais les autorités algériennes à prendre rapidement la seule décision possible dans ce dossier : libérer Christophe et lui permettre de retrouver les siens le plus rapidement possible », détaille Thibaut Bruttin, directeur général de l’association, cité dans le communiqué.

M. Gleizes est actuellement le seul journaliste français en détention à l’étranger.

Sa condamnation en première instance en juin 2025 avait été prononcée au pic d’une grave crise diplomatique entre la France et l’Algérie, marquée notamment par le retrait des deux ambassadeurs et des expulsions réciproques de diplomates.

Mais les relations bilatérales avaient semblé en voie d’apaisement après l’octroi d’une grâce et la libération par Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le 12 novembre

Selon son avocat français Emmanuel Daoud, Christophe Gleizes a, parallèlement au recours en grâce et au pourvoi en cassation, la possibilité d’adresser une demande de mise en liberté à la Cour Suprême, qui peut s’accompagner « d’une demande d’aménagement de sa peine ».

« Il est aussi très important, psychologiquement, pour Christophe, de contester toute culpabilité car, comme il l’a dit à la Cour, il n’a fait que son métier et n’a, en aucune façon, enfreint la déontologie journalistique », assure l’avocat, cité dans le communiqué publié lundi.

07h44: La mère du journaliste sportif français condamné en appel début décembre en Algérie a transmis une demande de grâce au président Abdelmadjid Tebboune. "Je vous demande respectueusement de bien vouloir envisager de gracier Christophe, afin qu'il puisse retrouver sa liberté et sa famille", a écrit Sylvie Godard, la mère du journaliste sportif français, dans cette missive, assurant faire appel à la "haute bienveillance" du président algérien.

Le journaliste de 36 ans a par ailleurs formé un pourvoi en cassation pour obtenir un nouveau procès après sa condamnation en appel début décembre en Algérie à sept ans de prison ferme, ont fait savoir ses avocats dimanche 14 décembre 2025. Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes a été arrêté le 28 mai 2024 en Algérie où il s'était rendu pour un reportage sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi-Ouzou, à 100 kilomètres à l'est d'Alger.

Le 3 décembre 2025, la Cour d'appel de Tizi-Ouzou a confirmé sa condamnation pour "apologie du terrorisme". La justice algérienne lui reproche des contacts avec des personnes liées au mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie), classé terroriste en Algérie.

06h18: Le journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie, a déposé un pourvoi en Cassation pour obtenir un nouveau procès, ont annoncé ses avocats dimanche soir. "Christophe Gleizes a inscrit un pourvoi en Cassation", dimanche, date limite pour ce recours, ont indiqué son avocat français Emmanuel Daoud dans un message à l'AFP, et son avocat algérien Me Amirouche Bakouri dans un communiqué sur Facebook.

"Nous ne ferons pas d'autres commentaires, a précisé à l'AFP Me Daoud. La Cour d'appel de Tizi-Ouzou en Algérie a confirmé le 3 décembre une peine de sept ans de réclusion pour le journaliste français, condamné en première instance fin juin pour "apologie du terrorisme" et emprisonné depuis cette date.

L'organisation Reporters Sans Frontières (RSF) a "condamné avec la plus grande fermeté cette décision aberrante", à l'encontre d'un "journaliste n'ayant fait que son travail".

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi-Ouzou, à 100 kilomètres à l'est d'Alger. La justice algérienne a reproché au reporter des contacts avec des personnes liées au mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie), classé terroriste en Algérie.

Seul journaliste français en détention à l'étranger, M. Gleizes avait été arrêté le 28 mai 2024 et d'abord placé sous contrôle judiciaire dans un hôtel jusqu'à son premier procès de juin dernier à l'issue duquel il avait été incarcéré.

Au lendemain de la confirmation de sa condamnation, le président français Emmanuel Macron avait qualifié le jugement d'"excessif" et d'"injuste", se disant déterminé à "trouver une issue favorable". La présidence française a promis d'"agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais".

Les proches de Christophe Gleizes ont dit placer leurs espoirs dans une grâce du président algérien Abdelmadjid Tebboune.

La première condamnation de M. Gleizes avait été prononcée au pic d'une grave crise diplomatique entre la France et l'Algérie, marquée notamment par le retrait des deux ambassadeurs et des expulsions réciproques de diplomates. Mais les relations bilatérales avaient semblé en voie d'apaisement après l'octroi d'une grâce et la libération par Alger de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le 12 novembre.

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Vos réactions

Portrait de Touché01
15/décembre/2025 - 08h10

Le journaliste de 36 ans a par ailleurs formé un pourvoi en cassation

Cela va geler toutes les négos. Le pouvoir dira qu'il ne veut pas entraver le pouvoir souverain des juges.

Le français a décroché quelques mois de prison supplémentaires (le temps que la cassation se réunisse et tranche). Dans les affaires pénales classiques cela prend entre plusieurs mois et 2 ans en Algérie car la procédure de cassation est connue comme longue. Il n'y a quasiment pas de cas dans les affaires internationales sensibles pour juger de la durée. 

Dans ces conditions le pourvoi en cassation me semble une bien mauvaise idée.