SheIn Le gouvernement envisage de suspendre l'augmentation de la taxe foncière qui doit concerner 7,4 millions de logements avec l'actualisation de la base de calcul en 2026, a indiqué mardi le ministre de la Ville et du Logement, Vincent Jeanbrun.
"Au moment où on est sur le budget, ce n'était pas le moment" pour l'augmenter, "il y a une volonté du gouvernement de pouvoir suspendre l'application de cette mesure", a déclaré le ministre invité de la matinale de RMC/BFMTV.
"La vraie réforme nécessiterait d'être dans une nouvelle logique, des nouveaux paradigmes, et là, on n'est pas dans le moment pour le faire", a-t-il ajouté, précisant que ça n'était pas à lui d'"annoncer" une éventuelle suspension de l'application de cette mesure.
En moyenne, la hausse de cette taxe payée par quelque 32 millions de propriétaires, serait de 63 euros pour les 7,4 millions de logement concernés.
En dix ans, cet impôt a augmenté de 37,3%, entre 2014 et 2024, avec une accélération à partir de 2018 en raison de l'indexation de la valeur locative sur l'inflation et non plus sur un coefficient défini en fonction de l'évolution des loyers.
Pour le calcul des montants de taxe foncière 2026, ce sont les éléments dits "de confort", tels que la présence d'eau courante, d'électricité, de WC ou de lavabos dans le logement, qui doivent être mis à jour et inclus dans les "bases foncières" de Bercy.
La présence de chacun de ces éléments augmente artificiellement le nombre de mètres carrés pris en compte, et mécaniquement le montant de la taxe foncière.
La ministre de l'Action et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé mardi matin réunir mercredi "les associations d'élus, les parlementaires" pour "faire le point" sur cette augmentation, qui devrait, si elle est effective, profiter aux collectivités locales qui la perçoivent.
"Soit les élus considèrent que, comme c'est une bonne idée et que ça permet quand même de mettre de la clarté, de la cohérence, on le fera. Soit ils veulent qu'on fasse des ajustements, on les fera, mais on avance", a-t-elle ajouté, invitée sur Public Sénat
Le gouvernement a annoncé jeudi dernier le lancement d'une "consultation flash" qui aura pour but "d'examiner les évolutions nécessaires" de la taxe foncière "pour la rendre plus transparente, plus claire et plus équitable, dans une logique de simplification".
Vos réactions
Un pas en avant, deux pas en arrière ….
Cette hausse du cout du foncier est totalement indépendante des votes ou non votes à l'assemblée nationale (si des fois vous vous disiez : on s'en tape, le budget ne sera pas voté).
C'est vu comme une modification technique des fichiers cadastraux, une modif que peut faire l'exécutif sans autorisation nécessaire des députés...
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