Arcom La BBC a lancé officiellement lundi la procédure de recrutement de son nouveau directeur général, après la démission de Tim Davie emporté par l'affaire du montage trompeur d'un discours de Donald Trump.
Les candidats ont jusqu'au 31 décembre pour candidater, selon la fiche de poste publiée sur le site internet du géant public de l'audiovisuel, qui le décrit comme "l'un des postes publics les plus importants et les plus en vue du Royaume-Uni". Cette publication intervient au moment où le président de la BBC, Samir Shah, était interrogé par la commission parlementaire chargée de la Culture et des Médias.
Alors que Donald Trump menace la BBC de porter plainte pour diffamation, M. Shah a de nouveau présenté ses excuses pour ce montage devant la commission. Il a aussi reconnu que la BBC avait tardé à réagir à cette affaire, dont elle était informée depuis plusieurs mois. "Je pense qu'il y a un problème concernant la rapidité avec laquelle nous réagissons", a-t-il déclaré.
Cette affaire "illlustr(e) une fois de plus que nous aurions dû faire une déclaration, aller jusqu'au bout et faire toute la lumière sur cette affaire, au lieu d'attendre, comme nous l'avons fait, que cela devienne un sujet de débat public".
Outre la recherche d'un nouveau directeur général, la BBC, qui tire l'essentiel de ses revenus de la redevance payée par le public britannique, a aussi indiqué lundi avoir lancé une évaluation de son comité chargé du respect de ses règles éditoriales, où l'affaire a suscité de vifs débats.
La BBC est dans la tourmente depuis la révélation dans le quotidien The Telegraph qu'un épisode de son magazine d'information Panorama, diffusé en octobre 2024, contenait un montage trompeur d'un discours de Donald Trump datant du 6 janvier 2021.
Ce montage donnait l'impression que le président incitait explicitement ses partisans à une action violente contre le Congrès. Outre le directeur général Tim Davie, ces révélations ont aussi poussé à la démission la patronne de la chaîne d'information du groupe BBC News, Deborah Turness.
"Je pense qu'elle (Deborah Turness, ndlr) a pris ses responsabilités, et je la félicite encore une fois", a-t-il souligné. Quant à Tim Davie, en revanche, M. Shah a souligné avoir tenté de le dissuader de démissionner. "J'aurais aimé qu'il ne démissionne pas. Il avait notre entière confiance", a déclaré le président.
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