URGENT - Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris libérés d’Iran après 1.277 jours de détention et alors que leur état de santé se dégradait ces derniers jours, annonce Emmanuel Macron ce soir

Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé, mardi 4 novembre, la libération des deux citoyens français détenus en République islamique depuis près de trois ans et demi. La professeure de lettres âgée de 40 ans et l'enseignant de mathématiques à la retraite, tous les deux syndicalistes au sein de la branche enseignement de Force ouvrière (Fnec), avaient été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d'un voyage touristique en République islamique.

Tout d'abord accusés d'espionnage au profit de la DGSE, les services de renseignements extérieurs de la France, et d'avoir rencontré des syndicalistes enseignants iraniens durant leur séjour, ils ont été condamnés le 14 octobre à de lourdes peines de prison pour espionnage en faveur de la France et d'Israël et complot contre la sécurité de l'État.

Cécile Kohler et Jacques Paris sont deux ressortissants français arrêtés en Iran en mai 2022 et toujours détenus à ce jour. Leur histoire symbolise la tension croissante entre Téhéran et Paris, et le sort tragique des otages étrangers utilisés comme leviers politiques. Cécile Kohler, enseignante et syndicaliste, était partie en Iran pour des vacances culturelles avec son compagnon Jacques Paris, également professeur.

Tous deux ont été arrêtés par les Gardiens de la Révolution alors qu’ils visitaient le pays comme simples touristes. Les autorités iraniennes les accusent d’espionnage et d’avoir participé à un prétendu complot visant à « déstabiliser le régime ».

Dès leur arrestation, la télévision d’État iranienne a diffusé une vidéo de “confessions” présentées comme spontanées mais manifestement obtenues sous la contrainte.

Dans cette mise en scène, les deux Français reconnaissaient avoir participé à des actions de déstabilisation en lien avec les services secrets étrangers — des accusations largement rejetées par la France, qui y voit une manipulation politique. Le gouvernement français a dénoncé à plusieurs reprises une « prise d’otages d’État ».

Le Quai d’Orsay réclame leur libération immédiate et inconditionnelle, soulignant que Cécile Kohler et Jacques Paris n’ont commis aucun crime. Les familles, très discrètes pendant des mois, ont pris la parole publiquement pour alerter l’opinion et maintenir la pression diplomatique.

Leur détention s’inscrit dans un contexte plus large : celui d’une stratégie iranienne consistant à arrêter des étrangers pour les échanger contre des prisonniers iraniens détenus à l’étranger.

Plusieurs pays européens, dont la France, la Suède et l’Autriche, sont concernés par ces pratiques qualifiées de « chantage diplomatique ».

Malgré des discussions diplomatiques en coulisses, aucun progrès concret n’a été annoncé. L’Iran maintient ses accusations, tandis que Paris affirme qu’il s’agit d’une instrumentalisation politique.

La situation est d’autant plus tendue que d’autres Français ont été arrêtés depuis, renforçant l’inquiétude sur les méthodes du régime. Des associations de défense des droits humains, ainsi que d’anciens otages, multiplient les appels à leur libération, rappelant les conditions de détention extrêmement dures dans les prisons iraniennes, où la torture psychologique et l’isolement sont fréquents.