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L'homme d'affaires Claude Bébéar, figure du capitalisme français et fondateur d'Axa qui avait quitté ses fonction en 2013, est décédé à l'âge de 90 ans

Claude Bébéar, figure du capitalisme français et fondateur d'Axa, est décédé à l'âge de 90 ans, a annoncé l'assureur dans un communiqué. En 1985, Claude Bébéar crée Axa et multiplie les fusions jusqu'à en faire le premier groupe français d'assurance. Après avoir façonné pendant des décennies la compagnie d'assurance, il passe les rênes à Henri de Castries en 2000. 

Fils d’instituteurs, né en Dordogne en 1935, il avait gravi tous les échelons jusqu’à fonder l’un des plus puissants groupes d’assurance au monde : Axa. Ancien élève de Polytechnique et actuaire de formation, il avait rejoint en 1958 les Anciennes Mutuelles d’assurances, qu’il transforma quelques décennies plus tard en un géant international. Visionnaire, il comprit très tôt la nécessité de la concentration et de l’ouverture à l’international.

En 1985, il crée Axa, fruit de plusieurs fusions, et impose une stratégie d’expansion rapide. Sous sa direction, le groupe devient une référence mondiale, notamment après le rachat de compagnies étrangères comme l’américain Equitable.

Surnommé le « parrain du capitalisme français », Claude Bébéar forma toute une génération de dirigeants et conseillers économiques. Il prônait un capitalisme de responsabilité, alliant ambition et éthique, et encourageait l’investissement de long terme.

Il restera aussi une figure influente des cercles patronaux et un soutien discret de nombreuses initiatives entrepreneuriales.

Homme discret, passionné de rugby et attaché à ses racines périgourdines, il s’était retiré de la vie publique après avoir passé la main en 2000 à Henri de Castries.

Président d’honneur d’Axa, il continuait à suivre les grandes évolutions économiques du pays et à prodiguer ses conseils à ceux qui sollicitaient son avis.

Sa disparition marque la fin d’une époque : celle des grands capitaines d’industrie issus de l’après-guerre, bâtisseurs d’entreprises françaises devenues mondiales. Avec lui s’éteint une certaine vision de l’économie, fondée sur la rigueur, la fidélité et la conviction qu’un chef d’entreprise doit avant tout servir l’intérêt collectif.

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