raphael enthoven Les urgences du CHU de Caen ne pourront plus accueillir d'internes à partir d'aujourd'hui, faute de médecins pour les encadrer, une situation «très rare», a estimé l'Intersyndicale nationale des internes (Isni) auprès de l'AFP.
«Il n'y avait pas assez de médecins expérimentés permettant un encadrement satisfaisant des internes», a pointé la présidente de l'Isni Mélanie Debarreix. Les conditions d'encadrement des internes «n'étaient pas satisfaisantes, il y a eu des saisines et certains étaient en surcharge émotionnelle».
«Dans le service, il devrait y avoir six médecins, mais il n'y en avait que trois. Cela avait une répercussion sur la santé des internes», a dit Mme Debarreix à l'AFP.
À compter de lundi, les urgences, déjà en sous-effectif, devront donc se passer du renfort des internes sur le deuxième semestre, de novembre jusqu'à mai.
Selon l'Isni, cela représente notamment vingt internes en moins à disposition du service hospitalier de Caen. Ces jeunes médecins concernés devraient être réaffectés dans d'autres services, ou même dans d'autres hôpitaux de la région.
«C'est une situation très rare, mais le plus important, c'est que tout ça se fasse sans impact sur leur formation», a poursuivi Mélanie Debarreix, regrettant que les «internes soient les variables d'ajustement et une main-d’œuvre facile».
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