SheIn          La presse internationale sera autorisée à couvrir les élections en Birmanie, ont annoncé les autorités, une invitation apparente à venir couvrir ce scrutin organisé par la junte et très controversé. Le scrutin se tiendra à partir du 28 décembre avec 57 partis politiques enregistrés.
"Les médias locaux et internationaux seront autorisés à couvrir" les élections, qui se dérouleront par étapes au cours des prochaines semaines, a déclaré la Commission électorale de l'Union, contrôlée par la junte militaire au pouvoir, dans un communiqué publié dans le journal officiel The Global New Light of Myanmar.
Le ministère de l'Information "examinera et approuvera les médias internationaux éligibles", selon le communiqué. Les modalités du processus et les médias autorisés restent pour l'heure inconnus. La Birmanie est minée par une guerre civile meurtrière depuis que l'armée a renversé le gouvernement démocratique de la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi en 2021.
Ces élections sont présentées par la junte comme une étape vers la réconciliation. L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) n'enverra pas d'observateurs pour ce scrutin, ont indiqué des sources diplomatiques lundi à l'AFP, ce qui représente un revers pour la junte. Des organisations de défense des droits humains estiment que les élections ne peuvent être légitimes tant qu'Aung San Suu Kyi est en prison et que son parti, la Ligue Nationale pour la Démocratie, est dissous.
Protester contre le scrutin est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison. Les groupes rebelles ont annoncé qu'ils boycotteraient le vote dans les importantes enclaves qu'ils contrôlent. "Le paysage médiatique a été bouleversé" par la junte après le putsch de 2021 indique Reporters sans frontières qui rapporte sur son site la censure et des intimidations envers les médias dans le pays.
Les journalistes locaux subissent le poids de la répression, tandis que les médias étrangers ont quitté le pays en grand nombre, l'AFP étant la seule agence de presse internationale à maintenir un bureau complet dans le pays. En 2024, la Birmanie occupait la troisième place parmi les pays qui emprisonnent le plus de journalistes dans le monde, selon le Comité pour la protection des journalistes.
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