
L’ex-Premier ministre français François Fillon a été débouté jeudi du recours qu’il avait déposé devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) contre sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs.
Dans un arrêt rendu à l’unanimité, la Cour déclare irrecevable pour « défaut manifeste de fondement » la requête de François Fillon, qui estimait n’avoir pas bénéficié d’un procès équitable dans cette affaire.
En 2017, le « Penelopegate » avait fait dérailler la campagne de l’ancien chef de gouvernement de Nicolas Sarkozy, éliminé au premier tour avec 20% des voix, situation inédite pour un candidat de droite sous la Ve République.
Dans cette affaire, François Fillon a été définitivement condamné en juin dernier par la cour d’appel de Paris à quatre ans de prison avec sursis pour les emplois fictifs de son épouse Penelope à l’Assemblée nationale. Il s’est aussi vu infliger 375.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.
Une peine légèrement réduite par rapport à celle prononcée le 9 mai 2022: d’autres magistrats de cette même cour d’appel avaient alors prononcé quatre ans de prison dont un an ferme, avec la même amende, mais 10 ans d’inéligibilité.
Entre-temps, François Fillon a saisi en août 2024 la CEDH, l’institution chargée de faire respecter la convention européenne des droits de l’homme dans 46 pays membres.
Vos réactions
Dans un arrêt rendu à l’unanimité, la Cour déclare irrecevable pour « défaut manifeste de fondement » la requête de François Fillon
Très sévère.
On comprend peut-être mieux en se rappelant que François Fillon s’était pris autrefois contre cette cour, promettant d’en retirer la France s’il était élu :
«La CEDH se mêle de plus en plus de questions de société, qui font notre identité. On ne peut pas l’accepter. Je proposerai que la France quitte la CEDH»
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