14/10 18:00

Olivier Faure (PS) sur TF1 : "Nous ne censurerons pas le gouvernement" - Sébastien Lecornu avait annoncé à l'Assemblée la suspension de la réforme des retraites jusqu'à la prochaine présidentielle - Vidéo

20h36: Comme on pouvait s'y attendre, Olivier Faure, Premier Secrétaire du PS,  annonce ce soir sur TF1 qu'il ne censurera pas le gouvernement

18h22: L'ancien ministre Bruno Retailleau accuse le Premier Ministre Sébastien Lecornu d'être "l'otage des socialistes" : "La suspension de la réforme des retraites et le silence du premier ministre sur l’immigration prouvent que ce gouvernement est l’otage des socialistes", écrit le président des LR dans un communiqué de presse. "La gauche n’est pas au gouvernement mais elle le dirige", regrette encore l'élu de la Vendée.

17h45: Le président des députés PS se félicite d'avoir obtenu "assurément une victoire" après l'annonce de la suspension de la retraite à 64 ans. "C'est la reconnaissance du combat mené par les organisations syndicales", salue encore Boris Vallaud. "C'est un premier pas", avance encore l'élu des Landes, ouvrant la porte à "une éventuelle abrogation" après la présidentielle de 2027.

17h28: "Nous voulons que le gouvernement réussisse, qu'un budget soit voté d'ici la fin de l'année, et nous sommes prêts à faire des compromis pour y arriver", explique à la tribune le président des députés Renaissance Gabriel Attal.

17h01: Sébastien Chenu s'en prend au Premier ministre qu'il accuse d'avoir "ruiné la France". "Nous, nous sommes le cri du peuple", lance encore le député RN qui accuse Sébastien Lecornu d'être condamné "à éteindre la lumière du macronisme".

"Qui de LR ou du PS se couchera le premier?", se demande le député RN Sébastien Chenu, accusant la droite et les socialistes de "se vendre pour pas grand-chose" à Sébastien Lecornu. "Nous, nous ne sommes pas négociables"

16h01: Réaction de Jean-Luc Mélenchon sur Twitter:

"Et maintenant tout le monde va faire semblant de ne pas avoir entendu que la suspension de la réforme a une limite fixée. Ensuite elle reprend son cours. Donc seule la génération 1964 gagne trois mois. Elle gagnerait 9 mois avec l'abrogation comme l'a déjà voté l'Assemblée. De plus, le pouvoir élu en 2027 pourrait rattraper le "retard" ou tout autre réforme pire... À bon entendeur, salut."

15h54: Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, sera l’invité du JT de 20H présenté par Jean-Baptiste Boursier.

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15h43: Le président des députés LR Laurent Wauquiez regrette que "tout le dispositif réclamé" par les socialistes pour suspendre la réforme des retraites "ait été repris par le Premier ministre": "Nous ne censurerons pas un gouvernement à priori et nous ne ferons pas tomber un Premier Ministre".

Le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale appelle à «arrêter l’assistanat et revaloriser le travail». En ce sens, il demande l’instauration d’une «allocation sociale unique» permettant de plafonner les aides sociales à 70% du SMIC. 

«Pour qu’on ne gagne pas plus d’argent en restant chez soi qu’en allant travailler. C’est la justice», assure-t-il.

Laurent Wauquiez a également demandé la défiscalisation des heures supplémentaires, «zéro impôt et zéro charges».

 

15h35: Le Premier ministre Sébastien Lecornu est maintenant à la tribune de l'Assemblée Nationale pour sa déclaration de politique générale. Il déclare:

"J'ai accepté la mission du président de la République parce qu'il y a des mesures d'urgence à prendre sans attendre."

"Certains aimeraient voir cette crise parlementaire virer à la crise de régime. Cela n'aura pas lieu grâce aux institutions de la cinquième République et à ses soutiens."

"Nous vivons et nous vivrons dans une époque de crise. Soit on les subit, soit on les utilise, soit on change, soit on sera changé. Le dégagisme, c'est cela. Ceux qui ne changent pas, ceux qui s'agrippent aux vieux réflexes, aux postures disparaîtront."

"J'ai proposé un gouvernement de mission, d'objectifs. Il n'agira qu'avec l'Assemblée nationale et le Sénat. A nous, au delà des divergences, des écoles de pensée, des confrontations, de valoriser ce qu'il est possible de faire ensemble."

"J'ai proposé au président de la République un gouvernement pour donner un budget sérieux et fiable pour la France, utile et bon pour les Français dans les trois mois."

"Ce gouvernement incarne le renouvellement avec l'entrée d'experts parmi les plus compétents de notre pays. Chacun apporte une expérience incontestable. Je les en remercie. Ils quittent des fonctions stables pour se frotter à une vie politique qui n'a pas toujours montré sa meilleure face ces derniers jours."

"Ce que je vous propose, c'est de trouver un chemin commun malgré les divergences. Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez. Là encore, c'est une rupture. La troisième condition pour réussir cette mission est de redonner du sens à la politique."

Sébastien Lecornu confirme "renoncer à l'utilisation de l'article 49.3". C'est la garantie pour l'Assemblée nationale que le débat, notamment budgétaire, mais pas seulement dans tous les domaines, vivra, ira jusqu'au bout, jusqu'au vote."

"En renonçant au 49.3, il n’y a plus de prétexte pour une censure préalable. N’est ce pas d’ailleurs ce que réclamait une grande partie de cette assemblée? Je ne reprendrai pas ici les déclarations des uns et des autres. Vous le demandiez, C’est fait. J’avais promis une rupture. Cela en est une"

"Je ne serai pas le Premier ministre du dérapage des comptes publics"

"Je proposerai au Parlement dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle", déclare Sébastien Lecornu.

"La loi se fera ici, à pas à Bercy"

"Trop d’argent public est gaspillé parce qu’on ne contrôle pas assez à quoi il sert. Un projet de loi contre les fraudes a été déposé ce matin en même temps que le budget de l’État et de la Sécurité sociale. C’est la première fois. Vous pouvez vous en emparer"

"Alors, que contient ce budget initial ? Une maîtrise des comptes publics qui réduira le déficit. Dans la copie proposée par le gouvernement, il est réduit à 4,7 % du PIB contre 4,6 % suite au retrait de la suppression des douze jours fériés. Comme je l’ai déjà annoncé, dans tous les cas de figure, à la fin de la discussion budgétaire, ce déficit devra être à moins de 5 % du PIB."

"Nous demanderons à créer une contribution exceptionnelle des grandes fortunes"

"Je proposerai au Parlement que nous suspendions la réforme des retraites jusqu'à la présidentielle"

"Aucun relèvement de l'âge n'interviendra à partir de maintenant jusqu'à janvier 2028, comme l'avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d'assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu'à janvier 2028."

"Cette suspension doit installer la confiance nécessaire pour bâtir de nouvelles solutions, dont la suspension pour faire mieux est la solution."

"Le coût de la suspension pour notre système de retraite est de 400 millions d'euros en 2026 et d'1,8 milliard d'euros en 2027."

"Cette suspension bénéficiera à terme à 3,5 millions de Français. Elle devra donc être compensée financièrement, y compris par des mesures d'économies."

Sébastien Lecornu "propose d'organiser dans les prochaines semaines une conférence sur les retraites et le travail en accord avec les partenaires sociaux".

"Cette conférence aura le temps de se prononcer avant l'élection présidentielle. Elle se posera la question de l'ensemble de la gestion de notre système de retraite. Certains veulent des systèmes par points, d'autres par capitalisation, d'autres veulent abandonner toute référence d'âge."

"Si la conférence conclut, le gouvernement transposera l'accord dans la loi et le Parlement décidera. Sinon, il appartiendra aux candidats à l'élection présidentielle de faire leurs propositions et aux Français de les trancher."

Sébastien Lecornu proposera de transcrire les accords de Bougival dans la Constitution "avant la fin de l'année". "L’Accord de Bougival permet un chemin de réconciliation. Il doit être transcrit dans la Constitution. Le gouvernement proposera la discussion de ce texte avant la fin de l’année afin que les Calédoniens puissent être consultés au printemps 2026"

"Pour la Nouvelle-Calédonie, la fin des accords de Nouméa a laissé un vide institutionnel qu'il faut combler pour permettre la paix sur le Caillou. l'Accord de Bougival permet un chemin de réconciliation. Il doit être transcrit dans la Constitution."

"C'est une urgence, mais ce serait une erreur de croire que la Nouvelle-Calédonie est un cas à part."

Sébastien Lecornu promet un nouvel "acte de décentralisation" par un projet de loi qui sera déposé en décembre.

14h53: Le Premier ministre Sébastien Lecornu vient de quitter Matignon pour se rendre à l'Assemblée nationale pour sa déclaration de politique générale

14h47: La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a fustigé mardi un projet de budget pour 2026 où "rien ne va", dénonçant un "énorme problème sur les frais de santé" et une "potion très amère" pour les retraités.

"Il pourrait y avoir un reste à charge de 200 euros par personne donc pour un foyer avec deux enfants ça pourrait être un reste à charge de 800 euros. C'est colossal", a déclaré à l'AFP la cheffe de file du deuxième syndicat français.

"Pour les hôpitaux, les Ehpad, ça va être la catastrophe parce que 1,6% d'augmentation de l'Ondam (Objectif national de dépenses d'assurance maladie), ça veut dire en vérité 2% de baisse minimum parce qu'on sait que les besoins augmentent beaucoup plus", a-t-elle relevé, estimant que "les fermetures de lits vont continuer".

"Pour les retraités, la potion est très amère et très violente puisque non seulement c'est une désindexation (des pensions) pour 2026, mais en plus elle serait gravée dans le marbre avec une minoration de 0,4 point (de pourcentage) par rapport à l'inflation pour 2027 et les années suivantes", a ajouté Sophie Binet.

Alors que le gouvernement veut instaurer une taxe sur les holdings patrimoniales, tout en abaissant le montant d'un impôt de production, la CVAE (Contribution sur la valeur ajouté des entreprises), la dirigeante syndicale juge que les membres du gouvernement "redonnent d'une main ce qu'ils ont pris de l'autre". "C'est le budget de François Bayrou avec juste la suppression des deux jours fériés en moins", résume Sophie Binet.

14h29: Le point sur ce que l'on sait cet après-midi

Emmanuel Macron a mis la pression sur les socialistes à quelques heures de la déclaration de politique générale de son Premier ministre Sébastien Lecornu, prévenant qu’il prononcerait la dissolution de l’Assemblée en cas de censure du gouvernement.

Les motions de censure sont « des motions de dissolution et doivent être vues comme telles », a averti le président de la République en Conseil des ministres, en appelant à la « stabilité institutionnelle » et au sens du « compromis », selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Si « ça ne se passe pas bien cette semaine, nous rentrons vers une grave crise institutionnelle. La dissolution deviendra inéluctable », a martelé un peu plus tard le Premier ministre qui a invité à Matignon les députés du camp gouvernemental, y compris LR, avant de prononcer sa déclaration de politique générale.

Selon son entourage, le locataire de Matignon a promis de prononcer un discours devant l’Assemblée de « droite sociale » et de « sortie de crise », alors que ses engagements sur la réforme des retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.

Mardi matin, Sébastien Lecornu s’est une nouvelle fois rendu à l’Elysée consulter Emmanuel Macron puis a assisté au premier Conseil des ministres de son gouvernement, qui a adopté les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.

Le projet de budget de l’Etat, qui devrait être largement modifié par le Parlement, propose un effort d’une trentaine de milliards d’euros et repose sur des hypothèses « optimistes » de croissance en 2026, selon le Haut conseil des finances publiques.

C’est à partir de 15H00 que tout va se jouer à la tribune de l’Assemblée avec la déclaration de politique générale du Premier ministre, qui sera « courte » et « remettra le Parlement au coeur de tout », selon son entourage. Les responsables des groupes pourront ensuite lui répondre avant qu’il ne reprenne une dernière fois la parole.

Si l’exercice impose qu’il aborde de nombreux sujets cruciaux, l’attention sera focalisée sur la fiscalité et surtout les retraites.

Le PS demande « la suspension immédiate et complète » de la réforme de 2023, avec un blocage de l’âge légal à 62 ans et 9 mois mais aussi de l’allongement de la durée de cotisation.

Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d’Emmanuel Macron, d’autres espèrent une telle initiative pour tenter de sortir de la crise politique.

La chute du gouvernement « coûterait plus d’argent à la France » qu’une « suspension de quelques mois » de la réforme des retraites, a fait valoir l’entourage du garde des Sceaux Gérald Darmanin.

Les Républicains, au bord de l’explosion après la volte-face sur la participation à l’exécutif, sont aussi divisés sur la suspension.

Le vice-président du parti François-Xavier Bellamy juge que ce serait d’« une irresponsabilité absolue », mais il « ne censurera pas » pour « ne pas aggraver le chaos ».

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez a, lui, donné la consigne de ne pas censurer le gouvernement aux membres de son groupe, dont une large majorité était favorable à la participation à l’exécutif contre l’avis du parti.

13h18: Les motions de censure qui ont été déposées contre le gouvernement Lecornu sont « des motions de dissolution et doivent être vues comme telles », a averti Emmanuel Macron en Conseil des ministres, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

Alors que les socialistes doivent décider dans la foulée de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu s’ils censurent ou non le gouvernement, le chef de l’Etat les prévient donc qu’il exclut de nommer un nouveau Premier ministre si M. Lecornu est renversé et qu’il prononcera alors la dissolution de l’Assemblée.

Le président « a constaté que deux motions de censure (de LFI et RN) ont été déposées et que donc certains ne veulent pas débattre. Il a rappelé que les motions de censure qui ont été déposées sont des motions de dissolution et doivent être vues comme telles », a rapporté Mme Bregeon.

« Les désaccords sont estimables, mais ils ne sont acceptables que si des compromis sont possibles », a ajouté le chef de l’Etat qui a « insisté sur la stabilité institutionnelle » en estimant que les Français « sont fatigués du fracas » politique.

A la suite du président, Sébastien Lecornu a assuré qu’il montrerait dans sa déclaration de politique générale que le gouvernement est « capable de bouger » mais « en insistant sur le fait qu’il ne fera pas n’importe quoi », toujours selon la porte-parole du gouvernement.

Le Premier ministre a insisté « sur le fait que la politique, c’était défendre ses opinions et être fier de le faire, mais être en capacité de faire le chemin politique pour agir ».

Ni le président, ni le Premier ministre n’ont fait explicitement allusion à l’exigence formulée par les socialistes d’une suspension complète de la réforme des retraites pour ne pas censurer le gouvernement.

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11h45: Les dépenses de l’Etat baisseront en 2026, hors défense et charge de la dette, et l’essentiel de l’effort proviendra des plus aisés et des entreprises pour quelque 6,5 milliards d’euros, selon le projet de loi de finances présenté par le gouvernement de Sébastien Lecornu.

Le texte, que l’AFP a pu consulter et dont le contenu promet de vifs débats au Parlement, comprend un effort global de 30 milliards d’euros, dont environ 17 milliards d’euros en dépenses et près de 14 milliards d’euros en recettes.

En 2026, les dépenses de l’État, s’élèvent à 500,9 milliards d’euros, en hausse par rapport à la loi de finances initiale pour 2025 de 10,5 milliards d’euros.

« L’effort en 2026 reposerait en priorité sur un effort supplémentaire des contribuables disposant des moyens les plus importants », à hauteur de 6,5 milliards d’euros, selon le texte budgétaire consulté par l’AFP.

Le projet propose de reconduire la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, qui devrait générer 4 milliards d’euros, moitié moins qu’en 2025.

Figure également une taxe sur les holdings patrimoniales. Cet impôt « vise à faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l’impôt », précise le document.

Le gouvernement entend également prolonger d’un an la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), appliquée aux ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros pour un célibataire et 500.000 euros pour un couple, fixe un taux minimal d’imposition de 20%.

Le gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR) devrait de son côté rapporter 1,9 milliard d’euros à l’Etat en 2026. Le budget comprend aussi une hausse des moyens consacrés à « la protection des Français » illustrée avec 6,7 milliards d’euros supplémentaires alloués à la mission défense.

Pour atteindre l’objectif d’un déficit public à 4,7% du Produit intérieur brut (PIB) en 2026, le gouvernement entend également réduire l’emploi public, et prévoit quelque 3.000 emplois publics en moins, principalement au sein des opérateurs publiques et des agences de l’Etat qui perdrait quelque 1.700 postes.

Le texte prévoit également des « baisses de crédits » pour certains opérateurs, notamment justifiée par une « volonté de supprimer les doublons, et parfois la réinternalisation de certaines compétences au sein de l’État ».

11h41: Le projet de budget proposé par le gouvernement de Sébastien Lecornu prévoit 3.119 postes de fonctionnaires en moins en 2026, avec un effort de "rationalisation" principalement porté par les opérateurs de l'Etat, selon des documents budgétaires consultés par l'AFP.

Avec "les réductions de postes prévues au sein des caisses de sécurité sociale, c'est au total 3.000 emplois qui ne seront pas remplacés et participeront à la maîtrise de l'emploi public", peut-on notamment lire. L'effort devrait se traduire par la suppression de 1.735 emplois publics parmi les 434 opérateurs et agences de l'Etat.

11h38: Le nouveau Premier ministre a également repris à son compte l'idée d'une année blanche lancée par son prédécesseur François Bayrou. Le projet de budget de la Sécu pour 2026 prévoit donc un "gel de l'ensemble des retraites de base" en 2026 ainsi qu'un gel des prestations sociales comme des allocations familiales, selon le texte consulté mardi par l'AFP.

Le projet de budget prévoit également de sous-indexer les pensions de 0,4 point pour les années suivantes, à partir de 2027. Il prévoit également le remplacement de l'abattement de 10% sur les retraites par un abattement forfaitaire de 2.000 euros. Ce nouveau mécanisme aura pour effet "d'améliorer la situation des couples de retraités les plus modestes" mais mettra plus à contribution les autres retraités.

11h33: Le projet de budget présenté mardi par le gouvernement Lecornu prévoit notamment de prolonger d'un an la contribution différentielle sur les plus hauts revenus instaurée en 2025, selon un document consulté par l'AFP.

Cette contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), appliquée aux ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros pour un célibataire et 500.000 euros pour un couple, fixe un taux minimal d'imposition de 20%.

Le projet de budget présenté mardi par le gouvernement Lecornu prévoit également l'instauration d'une taxe sur les holdings patrimoniales, parfois utilisées pour contourner l'impôt. "Inspirée de taxes voisines en place dans plusieurs autres pays, comme les États-Unis et l’Irlande, cette taxe vise à faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l’impôt", précise le document consulté par l'AFP.

Le projet de budget prévoit également de prolonger d'un an, mais en la réduisant de moitié, la surtaxe sur le bénéfice des grandes entreprises instaurée en 2025.

Cette contribution, qui concerne les 400 plus grandes entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires d'au moins 1 milliard d'euros en France, devrait générer 4 milliards d'euros, moitié moins qu'en 2025.

11h14: Le projet de budget pour 2026, dévoilé mardi, est « terriblement mauvais », a affirmé Marine Le Pen, qui entend, dans tous les cas, censurer le gouvernement de Sébatien Lecornu et estime « qu’il manque une poignée de voix » pour y parvenir.

« Nous n’avons strictement rien à attendre de ce gouvernement », a déclaré la cheffe des députés du Rassemblement national à l’Assemblée nationale, fustigeant un budget dans lequel « les dépenses de l’Etat continuent à augmenter, au bas mot de 25 milliards » d’euros, et qui comporte « encore des nouvelles créations de taxes ».

En revanche, « il n’y a rien dans le budget sur les retraites », ce qui « veut dire que le gouvernement n’a pas introduit la suspension » de la réforme Borne demandée par les socialistes, a-t-elle souligné un peu plus tard devant les députés RN et UDR réunis en intergroupe.

« Le PS est en train de se faire méchamment balader » et « à l’indignité de s’être fait acheter, il va ajouter le ridicule de s’être fait rouler », a-t-elle ajouté, accusant les dirigeants du parti à la rose d’avoir « topé avec M. Lecornu, M. Macron ou les deux » pour « justifier de ne pas censurer ».

« Tout cela est fait pour empêcher que de nouvelles élections se tiennent et que les Français puissent choisir l’alternance » incarnée selon elle par l’extrême droite. Mais « nous souhaitons la dissolution de l’Assemblée nationale », donc « nous censurerons maintenant l’intégralité des gouvernements qui seraient présentés par Emmanuel Macron », a-t-elle rappelé.

« Préparez-vous car la dissolution peut intervenir dans quelques jours, dans quelques heures », a ensuite insisté Jordan Bardella, affirmant que « si nous partons aux élections, c’est pour gagner ».

Le président du RN a posé son parti en « force de rassemblement de tous les patriotes », y compris des membres des Républicains à l’exception de leur chef Bruno Retailleau avec qui « l’alliance n’est pas possible ».

Raillant l’ex-ministre de l’Intérieur qui « a expulsé plus de gens chez LR que de clandestins », M. Bardella a assuré au contraire que le RN « est toujours prêt à accueillir en son sein des gens d’autres partis ».

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10h38: Les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national seront examinées jeudi matin à l'Assemblée nationale, ont affirmé mardi des sources parlementaires à l'AFP, à la suite d'une réunion de la conférence des présidents de la chambre basse.

Ces motions n'ont guère de chance d'être adoptées, le PS ayant fait savoir qu'il ne les voterait pas. Les socialistes pourraient déposer leur propre motion après la déclaration de politique générale du Premier ministre Sébastien Lecornu mardi après-midi. L'examen des trois motions pourrait dans ce cas être regroupé, par exemple jeudi soir, selon ces sources.

10h15: C’est l’heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.

Le pensionnaire de Matignon se rendra d’abord à l’Elysée pour un premier Conseil des ministres à 10H00. Sa nouvelle équipe examinera les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale, afin qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement.

Mais c’est à partir de 15H00 que les choses se joueront, à la tribune de l’Assemblée nationale, avec sa déclaration de politique générale. Les responsables des groupes parlementaires pourront ensuite lui répondre avant qu’il ne reprenne une dernière fois la parole.

Si l’exercice impose qu’il aborde de nombreux sujets cruciaux pour le pays, l’attention sera focalisée sur les retraites.

« Nous demandons clairement la suspension immédiate et complète de la réforme » de 2023, adoptée sans vote au prix d’un recours au 49.3, a martelé lundi le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

La question est délicate pour Sébastien Lecornu, dont la priorité est de « donner un budget à la France d’ici la fin de l’année ».

Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d’Emmanuel Macron, d’autres espèrent une suspension pour tenter de sortir de la crise politique.

« Il faut bouger clairement sur les retraites et j’espère que le Premier ministre le fera demain », a ainsi estimé lundi le député macroniste Charles Sitzenstuhl.

Selon des sources gouvernementales et parlementaires, Sébastien Lecornu invitera mardi à Matignon les ministres et députés du camp gouvernemental, avant de se rendre à l’Assemblée prononcer son discours.

 

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de marc59
15/octobre/2025 - 03h52

Je prévois qu'aux prochaines élections, les personnes qui vont distribuer des tracts dans les rues vont pas tarder à avoir sur la gueule.

Portrait de Benoît Séresta
14/octobre/2025 - 21h03

Ces sales gauchistes ont littéralement peur de se retrouver devant les électeurs.

Leur prochaine branlée va être colossale.

Mérité.

Portrait de MICMAH458
14/octobre/2025 - 20h41

Il ne restera rien de la décennie macron : sa seule réforme, pourtant très importante, vient d'être retoquée par le 1er ministre qu'il vient lui-même de nommer il y a un semaine.  C'est assez poilant comme situation, et quel camouflet pour le petit roitelet (je sais, c'est redondant mais c'est fait exprès), après le foutage de gueule que lui a infligé Donald Trump devant les télés du monde entier.  Se faire chambrer en public de cette façon, c'est la preuve que macron n'est plus rien, ni en France ni à l'international.

Portrait de Touché01
14/octobre/2025 - 20h03

Je pense que les Français ne se déplaceront pas pour aller vôter ou bien vôteront blancs.

Il se déplaceront pour avoir le plaisir de les dégager !

Portrait de stylo07
14/octobre/2025 - 19h55

Il y a eu des arrangements avec les socialistes c'est une grosse magouille 

Je pense que les Français ne se déplaceront pas pour aller vôter ou bien vôteront blancs  

c'est ce qui  se dit ce soir 

Portrait de Touché01
14/octobre/2025 - 19h39

Il n'y a jamais eut de risque de censure !

LFI et RN rassemblent dans les 190 voix et il en faut 293 pour censurer. En cas de législatives  PS et LR verraient la plupart de leurs sièges disparaitre au profit de candidat lfi ou rn, alors ps  et lr veulent absolument éviter les élections

Même si lecornu n'avait RIEN concédé, ps et lr n'auraient pas censuré afin de garder leurs sièges le plus longtemps possible ! 

Portrait de Benoît Séresta
14/octobre/2025 - 18h36

Les socialistes ont confirmé qu'ils ne voteront pas la censure.

Normal, ils veulent continuer à voler votre fric.

Portrait de Amandecroquante
14/octobre/2025 - 18h14

Ohlala, vivement que l’Europe, nos partenaires financiers… nous défoncent, qu’on puisse enfin donner au français une envie de comprendre  »l’économie«  

 

Portrait de morbac103
14/octobre/2025 - 17h07
lg22 a écrit :

Macron vient de tuer le PS et LR.....

 

Wauquiez qui ne censure pas une mesure pour laquelle son groupe s est toujours battu juste par peur d aller aux urnes .....LAMENTABLE 

En même temps 4,5 et 1,8%

La bête était à l'agonie depuis un petit moment. La laisser survivre, ça aurait été de la maltraitance.

Portrait de stylo07
14/octobre/2025 - 16h51

Ils ne pensent qu' à leur place , à leur confort,  ils magouillent ensemble

 

Portrait de WestSidest
14/octobre/2025 - 16h23
camille352 a écrit :

Je pense que ça va passer pour S.Lecornu. Pour moi le PS a été acheté. Les traîtres ! smiley

Le PS, des traîtres ? Bah, rien de nouveau, rien d'autre que les collabos de 40, tous socialos !

Portrait de Frederico
14/octobre/2025 - 16h10

Ils jurent agir pour le bien du pays, mais au moment du vote, miracle : chacun découvre une bonne raison de ne pas censurer le gouvernement.  « Ouf », les indemnités continuent de tomber

Portrait de Grego
14/octobre/2025 - 16h01
lg22 a écrit :

Macron vient de tuer le PS et LR.....

 

Wauquiez qui ne censure pas une mesure pour laquelle son groupe s est toujours battu juste par peur d aller aux urnes .....LAMENTABLE 

Si le PS ne censure pas, ce n’est plus un Parti de gauche. Et Pour moi voter LR et PS maintenant c’est Approuvé la politique du gouvernement, c’est comme donner un vote au président.

Portrait de lg22
14/octobre/2025 - 15h52

Macron vient de tuer le PS et LR.....

 

Wauquiez qui ne censure pas une mesure pour laquelle son groupe s est toujours battu juste par peur d aller aux urnes .....LAMENTABLE 

Portrait de Grego
14/octobre/2025 - 15h45

le premier ministre reste alors!!!!

mais en ne votant pas la censure, les Maires PS peuvent pour beaucoup malheureusement dire adieu à leur fauteuil en Mars

Portrait de GLGD
14/octobre/2025 - 15h44

3,5 milliards pour suspendre la réforme des retraites. Economies en face : expulsion immédiate de 30 000 clandestins. En 3 ans d'économies, tu finances ta suspension de réforme des retraites SANS taxer un seul Français, SANS lui retirer un remboursement de médicament, SANS augmenter d'impôt.

La France ne peut plus financer l'immigration ET assurer les services publics de base qu'elle DOIT aux Français qui paient. Coucou Nicolas !

Portrait de Exmona
14/octobre/2025 - 15h34

C'est donc officiel les républicains et le PS sont désormais des macroniens. Et en 2027 ils vont prendre très très cher.

Portrait de Benoît Séresta
14/octobre/2025 - 15h05

Les socialistes, on vous regarde.

Portrait de nikaia
14/octobre/2025 - 14h49
Voire des motions de "démission" !
Portrait de Touché01
14/octobre/2025 - 11h26

Le gouvernement Lecornu propose un gel des pensions de retraite et des prestations sociales

Cela ne suffira pas de les geler, il faudra les diminuer car il y a des chances que l'on n'ait plus l'argent pour les payer en totalité en 2026 ...

Mais peut etre va t-on emprunter massivement avant le 28 novembre ....

Portrait de camille352
14/octobre/2025 - 18h45

Je pense que ça va passer pour S.Lecornu. Pour moi le PS a été acheté. Les traîtres ! smiley