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Des graffitis anti-israéliens et à la gloire du Hamas découverts sur la façade du bâtiment de Sciences Po Strasbourg : «Gloire au Hamas», «Vive le Hamas», «Mort aux colons» ou encore «Free Palestine»

Des graffitis anti-israéliens et à la gloire du Hamas ont été peints sur l'entrée du bâtiment de Sciences Po Strasbourg, secoué depuis deux ans par des controverses autour de la guerre à Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP. Les étudiants membres du Comité Palestine Sciences Po Strasbourg ont immédiatement condamné ces tags dans un communiqué, niant en être à l'origine. «Ils ne reflètent ni nos mots, ni nos idées, ni nos actions», s'est défendu le collectif.

Parmi les slogans inscrits en lettres rouges sur les portes vitrées de l'institut d'études politiques, on pouvait lire «Gloire au Hamas», «Vive le Hamas», «Mort aux colons» ou «Free Palestine». Peu avant midi, une inscription «Palestine vaincra» en lettres bleues sur un autre mur du bâtiment était en train d'être effacée. L'apparition de ces inscriptions intervient deux ans et un jour exactement après l'attaque sans précédent contre Israël du Hamas qui a entraîné la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire palestinien, provoqué un désastre humanitaire et fait plus de 67.000 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par les Nations unies. L'ONU a déclaré l'état de famine dans une partie de Gaza et ses enquêteurs affirment qu'Israël y commet un génocide, des affirmations catégoriquement rejetées par Israël.

La situation à Gaza provoque régulièrement des débats houleux en Europe et en Amérique du Nord, sur fond de montée de l'antisémitisme. Sciences Po Strasbourg, où comme sur d'autres campus, une mobilisation pro-palestinienne est très active depuis deux ans, a connu plusieurs controverses à ce sujet.

Pendant plusieurs mois, un bras de fer a opposé la direction de l'institut et des organisations étudiantes autour du partenariat avec l'université israélienne Reichman. Cette semaine, des étudiants s'opposent fermement à la venue, prévue jeudi dans le cadre d'une série de débats sur le conflit, d'un ancien ambassadeur français en Israël, Eric Danon, l'accusant d'avoir justifié les dizaines de milliers de morts à Gaza.

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