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Sept personnes mises en examen à Lyon, dont quatre incarcérées, après le démantèlement d'une équipe qui attaquait des enseignes de téléphonie mobile en France

Sept personnes ont été mises en examen à Lyon, dont quatre incarcérées, après le démantèlement fin septembre d'une équipe qui attaquait des enseignes de téléphonie mobile en France pour un préjudice estimé à plus d'un million d'euros, a annoncé la gendarmerie.

Fin septembre, sept personnes ont été mises en examen pour recel de bien provenant d'un vol et blanchiment en bande organisée, ainsi que participation à une association de malfaiteurs criminelle. Quatre d'entre elles ont été placées en détention provisoire, détaille la gendarmerie dans un communiqué.

Au total, quatorze personnes avaient été interpellées, dont trois en détention pour d'autres faits, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, par plus de 200 militaires.

Ces dernières années "nous avions constaté que se développait au niveau national un phénomène d'attaques de boutiques" de téléphonie mobile, explique à l'AFP le général Marc de Tarlé, patron de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI).

Les enseignes étaient prises pour cibles en journée: une équipe de trois ou quatre personnes, souvent des mineurs, faisaient irruption dans le magasin, utilisaient des bombes lacrymogènes et dérobaient les téléphones.

Les premières investigations ont révélé "l'existence d'équipes de malfaiteurs, composées de multiples profils tant mineurs que majeurs", "recrutés via des messageries cryptées" et agissant "sur ordre depuis une zone englobant la couronne lyonnaise et le quartier de reconquête républicaine (QRR) du Nord-Isère", relate la gendarmerie.

Certaines équipes sont démantelées mais "sont rapidement renouvelées sans que le phénomène ne puisse être stoppé", poursuit la gendarmerie, soulignant que "le préjudice est estimé à plus d'un million d'euros".

Les gendarmes de l'OCLDI, de la Section de recherches de Grenoble et du groupement de l'Isère ont alors mené à partir de mai dernier "un travail en profondeur" sous l'égide de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lyon.

"Nous avons fait des liens, des recoupements", notamment à partir des véhicules volés utilisés lors des attaques de magasins, précise le général de Tarlé. Ce travail a permis d'identifier "une équipe de malfaiteurs se livrant à de nombreux vols et recels de vols" ainsi qu'un suspect soupçonné d'en être le commanditaire, selon le communiqué.

Actuellement incarcéré, ce dernier "s'appuie pour ce faire sur de solides capacités financières".

Lors des perquisitions, "y compris en milieu pénitentiaire", ont été découverts "de nombreux téléphones portables, plusieurs dizaines de milliers d'euros d'argent liquide, des objets de luxe, trois véhicules", ajoute le communiqué.

 

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