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EN DIRECT - Cédric Jubillar affirme au premier jour de son procès qui s'est ouvert ce matin: "Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés" - "J’aime prendre de la place, être imposant, me montrer", confie-t-il à la barre

17h13: Me Pressecq, avocat de partie civile, interroge à son tour Cédric Jubillar notamment sur une partie de l’enquête de personnalité disant que rien ne le touche. "Bien sûr que des choses me touchent", a-t-il répondu.

Et d'ajouter: "La disparition de ma femme, c’est la première des choses qui me touche. De ne pas voir mes enfants, d’avoir perdu mes grands-parents, de ne plus voir mes amis, tout ça me touche.".

Et d'évoquer sa difficulté à évoquer ses sentiments: "Je n’aime pas parler de mes émotions. C’est comme ça, je suis pudique."

16h57: Cédric Jubillar évoque sa consommation excessive de cannabis avant son arrestation, entre 10 et 15 joints fumés chaque jour.  «J’étais un gros consommateur». 

Depuis son placement en détention, «ça arrive parfois», admet-il. «Difficile de fumer dix à quinze joints par jour cependant», a ironisé la magistrate. «Tout à fait.», a-t-il répondu.

16h33: Cédric Jubillar se confie sur sa personnalité:  «Dans l’ensemble je suis assez d’accord. J’aime prendre de la place, être imposant, me montrer» avec le rapport dressé par l’enquêtrice de personnalité.

16h27: La présidente interroge Cédric Jubillar sur son parcours de vie jusqu’à son incarcération. L'un des sujets, est son père biologique qui l’a reconnu un an après la naissance: «Je ne le connais pas, je l’ai rencontré deux fois, c’est tout», a-t-il indiqué.

Et d'ajouter: «J’avais réclamé à ma mère de le voir, il est venu deux fois sur Albi puis n’a pas donné suite. J’avais 13, 14 ans maximum.»

Avant de justifier cette rencontre par «un besoin de savoir qui il était, de qui je descendais.»

La «figure paternelle» a été assurée par son beau-père, a-t-il indiqué. «Je l’appelais papa parce que c’était le référent, [même s’il n’était] jamais trop présent à la maison, tout le temps devant l’ordinateur.»

Mais surtout, Cédric Jubillar révèle avoir subi des violences de la part de son beau-père, évoquant notamment «une centaine de fessées sur les fesses». «Je pense que je ne devais pas être un bon fils puisque j’ai été maltraité, ça devait être de ma faute.»

Et de poursuivre: «Il ne l’a pas fait exprès, peut-être qu’il ne sentait pas sa force.»

«J’ai toujours eu du mal à parler de ce sujet. Ça me fait mal d’en parler.», a-t-il confié.

15h57; Interrogé sur son l'état d'esprit de Cédric Jubillar, son avocat, Me Alexandre Martin indique "qu'il est concentré". Et d'expliquer : "Il assiste à ce qu'il se passe (...) et il espère qu'à la fin on va enfin comprendre qu'il est innocent du crime qu'on lui reproche"

Avant d'affirmer que l'enquêtrice de personnalité a indiqué que "Cédric Jubillar n'est pas manipulateur".

"Le tyran n'existe pas, l'homme non travailleur ça n'existe pas, nous avons enfin pu décrire Cédric Jubillar tel que nous le connaissons de manière équilibrée", a-t-il ajouté.

15h09: L'enquêtrice de personnalité, qui a rencontré Cédric Jubillar deux fois à la prison de Toulouse-Seysses, dresse son portrait, et le décrit comme un "adolescent en grande difficulté, qui nécessitait un encadrement perpétuel". Et de préciser qu'il a été placé pendant plusieurs années dans l'enfance, passant de foyers en familles d'accueil.

14h12: Barbe et crâne rasés, Cédric Jubillar a affirmé lundi contester « toujours » le meurtre de sa femme Delphine, au premier jour de son procès devant les assises du Tarn, qui doit faire la lumière sur l’énigme de la disparition de cette infirmière de 33 ans.

« Je m’appelle Jubillar Cédric »: ce sont les premiers mots qu’a prononcé l’accusé de 38 ans, jeans et veste de jogging bleu, déclinant aussi sa date de naissance et sa profession.

Une alliance à l’annulaire gauche, le peintre-plaquiste qui a toujours clamé son innocence va devoir s’expliquer, pour la première fois publiquement pendant ces quatre semaines d’audience, sur ce qu’il s’est passé à Cagnac-Les-Mines (Tarn) dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, et sur ce qu’il est advenu du corps de Delphine, qui n’a jamais été retrouvé.

« La famille attend une double vérité », a déclaré en marge de l’audience Mourad Battikh, avocat de cousins, tantes et oncles de Delphine, jugeant « quelque peu problématique » que l’accusé « exhibe » son alliance.

Mais juste après la pause-déjeuner, l’accusé, appelé à s’exprimer par la présidente de la cour, a déclaré: « Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés », sans rien ajouter.

Lors d’une suspension, photographes et cameramen ont pu saisir l’image de celui qui sera pendant vingt journées d’audience au centre de toutes les attentions.

« C’est un stress pour toute cette famille », a déclaré à l’AFP Philippe Pressecq, avocat d’une cousine de la disparue. « Ils ont l’impression que Delphine est morte hier et de revoir le meurtrier aujourd’hui, c’est difficile », a-t-il ajouté.

Pour l’avocat des parties civiles, « un aveu est toujours possible ». Ce qu’espèrent aussi les enfants du couple, qui n’assistent pas au procès. L’aîné Louis, 11 ans aujourd’hui, « est stressé », « en attente », « il espère une vérité », a ainsi souligné Malika Chmani, avocate des enfants.

12h13: Le point à la mi-journée

Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, s’est ouvert lundi matin à Albi, pour une audience de quatre semaines qui doit faire la lumière sur l’énigme de la disparition de cette infirmière en décembre 2020, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Visage blême, veste de jogging bleu et jean, l’accusé de 38 ans qui clame son innocence depuis plus de quatre ans, a pris place dans un box vitré et décliné son identité devant les bancs combles de la salle d’audience de la cour d’assises du Tarn.

A l’appel des témoins à l’audience, Cédric Jubillar, barbe et crâne rasés, écoute et observe la salle, le visage parfois posé dans sa main gauche, porteuse d’une alliance.

Quelques heures avant l’ouverture du procès, une centaine de personnes du public et de nombreux journalistes de 70 médias - 300 ont été accrédités - se sont pressés devant le tribunal spécialement aménagé pour faire face au « fort engouement » suscité par l’affaire, selon l’expression de Nicolas Jacquet, procureur général de la cour d’appel de Toulouse, juridiction chargée de l’organisation de l’audience.

« Il y a tous les ingrédients pour que ça intéresse tout le monde », a aussi déclaré Alexandre Martin, l’un des deux avocats de Cédric Jubillar.

Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, quelques jours avant Noël, la France vivait encore au rythme des couvre-feux liés à l’épidémie de Covid-19 et l’actualité judiciaire avait été marquée fin novembre par la condamnation de Jonathann Daval, affaire retentissante dans laquelle l’accusé avait longtemps joué le mari éploré avant d’avouer avoir tué sa femme.

Dans ce contexte, le dossier Jubillar a rapidement pris une importante dimension médiatique qui ne s’est pas démentie en quatre ans et demi de procédure.

« Une infirmière qui disparaît en pleine période Covid, (...) le mystère, l’absence de corps, l’absence de scène de crime, les gens sont friands de faits-divers, de tout ce qui est enquête (...) et c’est une affaire en ce sens-là qui est assez hors-normes », convient Me Martin.

10h47: Regardez les premières images de Cédric Jubillar dans le box des accusés ce matin. Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, s’est ouvert lundi matin à Albi, pour une audience de quatre semaines qui doit faire la lumière sur l’énigme de la disparition de cette infirmière en décembre 2020, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Visage blême, veste de jogging et jean, l’accusé de 38 ans qui clame son innocence plus de quatre ans après la disparition, a pris place dans un box vitré et décliné son identité devant les bancs combles de la salle d’audience de la cour d’assises du Tarn.

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10h09: Le point sur ce que l'on sait ce matin

Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, s’est ouvert lundi matin à Albi, pour une audience de quatre semaines qui doit faire la lumière sur l’énigme de la disparition de cette infirmière en décembre 2020, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Visage blême, veste de jogging et jean, l’accusé de 38 ans qui clame son innocence plus de quatre ans après la disparition, a pris place dans un box vitré et décliné son identité devant les bancs combles de la salle d’audience de la cour d’assises du Tarn.

Il était auparavant entré dans le palais, menotté, la tête recouverte par un sweat sombre, encadré par trois agents de l’administration pénitentiaire.

Une centaine de personnes du public et de nombreux journalistes de 70 médias - 300 ont été accrédités - se sont pressés plusieurs heures avant l’ouverture du procès devant le tribunal spécialement aménagé pour faire face au « fort engouement » suscité par l’affaire, selon l’expression de Nicolas Jacquet, procureur général de la cour d’appel de Toulouse, juridiction chargée de l’organisation de l’audience.

« Il y a tous les ingrédients pour que ça intéresse tout le monde », résume-t-il. Alexandre Martin, l’un des deux avocats de Cédric Jubillar.

Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, quelques jours avant Noël, la France vivait encore au rythme des couvre-feux liés à l’épidémie de Covid-19 et l’actualité judiciaire avait été marquée fin novembre par la condamnation de Jonathann Daval, affaire retentissante dans laquelle l’accusé avait longtemps joué le mari éploré avant d’avouer avoir tué sa femme.

Dans un contexte, le dossier Jubillar a rapidement pris une importante dimension médiatique qui ne s’est pas démentie en plus de quatre ans de procédure.

« Une infirmière qui disparaît en pleine période Covid, (...) le mystère, l’absence de corps, l’absence de scène de crime, les gens sont friands de faits-divers, de tout ce qui est enquête (...) et c’est une affaire en ce sens-là qui est assez hors-normes », convient Me Alexandre Martin, l’un des deux avocats de Cédric Jubillar.

09h29: Cédric Jubillar est arrivé au tribunal avec la tête couverte d'un sac noir pour cacher son visage aux journalistes et à la foule. 

Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, s’est ouvert lundi matin à Albi, pour une audience de quatre semaines qui doit faire la lumière sur l’énigme de la disparition de cette infirmière en décembre 2020, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

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08h41: Le procès de Cédric Jubillar s'ouvre à 9h alors qu'une foule impressionnante se masse déjà devant les portes du Tribunal

 

07h28: Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, débute aujourd'hui à Albi pour quatre semaines, une audience cruciale pour faire la lumière sur la disparition de cette infirmière de 33 ans dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 dans le Tarn. Cet hiver-là, quelques jours avant Noël, la France vivait encore au rythme des couvre-feux liés à l'épidémie de Covid-19 et l'actualité judiciaire avait été marquée fin novembre par la condamnation de Jonathann Daval, affaire retentissante dans laquelle l'accusé avait longtemps joué le mari éploré avant d'avouer avoir tué sa femme.

Dans ce contexte, le dossier Jubillar a rapidement pris une importante dimension médiatique qui ne s'est pas démentie en plus de quatre ans de procédure.

"Une infirmière qui disparaît en pleine période Covid, (...) le mystère, l'absence de corps, l'absence de scène de crime, les gens sont friands de faits-divers, de tout ce qui est enquête (...) et c'est une affaire en ce sens-là qui est assez hors-normes", convient Me Alexandre Martin, l'un des deux avocats de Cédric Jubillar.

"Il y a tous les ingrédients pour que ça intéresse tout le monde", résume-t-il. Environ 300 journalistes sont accrédités pour le procès qui s'ouvre dans le palais de justice d'Albi spécialement aménagé pour faire face au "fort engouement" suscité par l'affaire, selon l'expression de Nicolas Jacquet, procureur général de la cour d'appel de Toulouse, juridiction chargée de l'organisation de l'audience.

Cédric Jubillar, peintre-plaquiste de 38 ans qui a, selon l'accusation, fait disparaître à Cagnac-les-Mines (Tarn) son épouse et mère de leurs deux enfants parce qu'il ne supportait pas l'idée qu'elle le quitte pour un autre homme, va pour la première fois s'exprimer publiquement.

Tout au long de la procédure, il a nié avoir tué Delphine, ses avocats dénonçant une "instruction à charge". "L'accusation essaie de construire une histoire, de créer un mobile, un personnage qui collerait aux actes qu'on lui reproche", affirme Me Martin. Mais, insiste-t-il, "le plus bancal" dans ce dossier, "c'est l'absence de preuves".

Pendant la vingtaine de journées prévues pour ce procès, défileront 65 témoins et 11 experts pour éclairer un dossier de 27 tomes et plus de 15.000 pages de procédure, et surtout essayer de comprendre ce qu'il s'est passé lors de cette nuit de décembre 2020.

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Vos réactions

Portrait de camille352
22/septembre/2025 - 17h24
WestSidest a écrit :

C'est votre droit le plus absolu !

Bonne journée également.

P.S. : Les personnes dont vous parlez n'ont aucun intérêt à raconter des balivernes, dans cette histoire. Cédric Jubillar, au contraire, joue le reste de sa vie.

Votre "P.S." rajouté me fait intervenir à nouveau.

Pourquoi ces personnes n'ont "aucun intérêt" ? Personnellement je ne les connais pas. Son "ex-compagne", etc... Les relations humaines, vous savez comme moi que c'est parfois tellement compliqué.

Il semble être le coupable idéal dans cette disparition c'est vrai, mais je ne m'aventurerai pas là-dedans.

Nous ne sommes pas juré(e)s dans cette session d'assises, ni avocats, nous ne connaissons pas les dossiers. Alors wait and see.

Portrait de WestSidest
22/septembre/2025 - 16h03
camille352 a écrit :

Vous connaissez le (les) tiers, le co-détenu ? Pourquoi eux aussi ne déformeraient-ils pas la vérité ? Personnellement, je me refuse à condamner qui que ce soit.

Bonne journée

C'est votre droit le plus absolu !

Bonne journée également.

P.S. : Les personnes dont vous parlez n'ont aucun intérêt à raconter des balivernes, dans cette histoire. Cédric Jubillar, au contraire, joue le reste de sa vie.

Portrait de camille352
22/septembre/2025 - 13h39
WestSidest a écrit :

Un innocent qui explique à un tiers comment il a étranglé la fille qui vient de lui annoncer qu'elle le quittait ? Un innocent qui se vante en prison d'avoir commis le crime parfait ? Je veux bien, mais c'est tout de même difficile à avaler ...

Vous connaissez le (les) tiers, le co-détenu ? Pourquoi eux aussi ne déformeraient-ils pas la vérité ? Personnellement, je me refuse à condamner qui que ce soit.

Bonne journée

Portrait de WestSidest
22/septembre/2025 - 13h00
Talya a écrit :

Il y a quelque chose de mystérieux dans cette affaire. Des coordonnées GPS ont été retrouvées dans le portable de C. Jubillard mais la zone n'a pas encore été fouillée. Pourquoi ?

Apparemment, les enquêteurs ont estimé que l'endroit était trop difficile d'accès pour y amener un corps. Mais dans ce cas, que pouvait bien foutre Jubillar à cet endroit à 3h du mat ?

Portrait de WestSidest
22/septembre/2025 - 12h58
camille352 a écrit :

Et si ce n'était pas lui ? Mais vous le condamnez déjà.

Un innocent qui explique à un tiers comment il a étranglé la fille qui vient de lui annoncer qu'elle le quittait ? Un innocent qui se vante en prison d'avoir commis le crime parfait ? Je veux bien, mais c'est tout de même difficile à avaler ...

Portrait de camille352
22/septembre/2025 - 12h45

Et si ce n'était pas lui ? Mais vous le condamnez déjà.

Portrait de WestSidest
22/septembre/2025 - 11h44

ce mec n'est pas débile mais ce n'est vraiment pas Einstein. Incroyable qu'on n'ait rien.

Portrait de WestSidest
22/septembre/2025 - 11h42

Je ne parviens pas à croire qu'il ne va pas trébucher. Ou qu'un minuscule détail jusque là mal considéré le fasse tomber.

Portrait de due justice
22/septembre/2025 - 09h42

Cette ordure  se cachait moins quand il paradait à la télé ! J'espère qu'il va rester en taule !

 

Portrait de Talya
22/septembre/2025 - 09h12
Touché01 a écrit :

L'absence de corps n'a pas empêché de condamner seznec à perpétuité pour le meurtre de Quemeneur.

Les 20 ans sont possibles.

Malheureusement de toutes façons ce procès ne sert à rien car il y aura systématiquement appel du prévenu ou du parquet

Il y a quelque chose de mystérieux dans cette affaire. Des coordonnées GPS ont été retrouvées dans le portable de C. Jubillard mais la zone n'a pas encore été fouillée. Pourquoi ?

Portrait de xfiles78
22/septembre/2025 - 08h09
Touché01 a écrit :

L'absence de corps n'a pas empêché de condamner seznec à perpétuité pour le meurtre de Quemeneur.

Les 20 ans sont possibles.

Malheureusement de toutes façons ce procès ne sert à rien car il y aura systématiquement appel du prévenu ou du parquet

L'essentiel est qu'il reste en taule.

Portrait de Touché01
22/septembre/2025 - 08h06

L'absence de corps n'a pas empêché de condamner seznec à perpétuité pour le meurtre de Quemeneur.

Les 20 ans sont possibles.

Malheureusement de toutes façons ce procès ne sert à rien car il y aura systématiquement appel du prévenu ou du parquet