
Le parlement des Maldives a adopté une loi sur la régulation des médias, ont annoncé les autorités de l'archipel, accusées par des médias et des organisations de défense des droits de porter atteinte à la liberté de la presse.
En vertu de ce texte, la régulation des médias de l'archipel sera confiée à une commission qui pourra bloquer des sites d'information en ligne ou révoquer la licence de médias si elle le veut. "Le projet de loi sur les médias a été adopté en dépit des appels de plus de 20 organisations, tant locales qu'internationales", alors qu'il "représente un danger immense pour la liberté de la presse et la liberté d'expression", a déploré le quotidien privé Mihaaru.
Fin août, l'ONG Reporters sans frontières (RSF) avait qualifié ce texte "d'attaque frontale contre la liberté de la presse", soulignant des dispositions "formulées de manière vague" qui interdisent notamment aux journalistes de publier des informations "susceptibles d'être fausses". "De telles imprécisions pourraient facilement servir de prétexte à la censure, en particulier pour limiter la couverture des abus de pouvoir", selon l'organisation de défense des droits de la presse.
Selon la nouvelle loi, la commission de régulation sera composée de sept membres, dont trois seront nommés par le parlement, actuellement dominé par le parti du président Mohamed Muizzu. Les quatre membres restants, élus par les médias, pourront être révoqués par une motion de censure du parlement. La commission aura le pouvoir d'infliger des amendes pouvant aller jusqu'à 1.400 euros pour les journalistes et jusqu'à 5.600 euros pour les médias.
L'instance de régulation aura également le droit de révoquer la licence de médias, bloquer des sites internet ou encore engager des procédures punitives contre des rédactions. Elle pourra aussi sanctionner de manière rétroactive des contenus publiés jusqu'à un an avant l'entrée en vigueur de la loi.
Le ministère des Affaires étrangères des Maldives a affirmé que cette nouvelle législation visait à renforcer la confiance du public dans les médias et à lutter contre la désinformation et la manipulation de contenu. Elle ne s'appliquera cependant pas aux comptes des réseaux sociaux, a précisé le ministère dans un communiqué publié mercredi.
Les Maldives, une destination touristique célèbre pour ses hôtels de luxe et ses centres de plongée, sont au 104e rang sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF. Parmi ses voisins géographiques immédiats, le Sri Lanka figure en 139e position et l'Inde arrive 151e.
Vos réactions
Tout régime islamique est un cancer qui métastase. Il faudrait éradiquer toute trace de cette fausse religion, mais c'est bien trop tard.
Les Maldives, régime musulman ne serait -il pas plutôt attiré par la Charia? Les journaleux ont l'air surpris que leur gouvernement ne leur pas faire ce qu'ils font dans les pays permissifs, tel que le notre.
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