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Santé : Les erreurs médicales et dysfonctionnements sont en forte hausse et restent largement sous-déclarés dans les hôpitaux et les cliniques, selon un rapport

Les incidents graves associés aux soins (dysfonctionnements mettant en jeu un pronostic vital ou des séquelles importantes, déclarés anonymement par les professionnels de santé) restent largement sous-déclarés, et surviennent souvent en période de tension sur les ressources humaines, selon un récent rapport.

En 2024, 4 630 « événements indésirables graves associés aux soins » (EIGS) ont été déclarés par les professionnels de santé français, essentiellement dans les hôpitaux et cliniques, dont 44 % ont conduit au décès du patient, selon ce « bilan annuel » de la Haute autorité de santé (HAS), dévoilé par Hospimedia.

Ce nombre a augmenté de 13 % par rapport à 2023 grâce à une meilleure connaissance du dispositif par les professionnels, mais les EIGS demeurent « très sous-déclarés », observe la HAS. Une étude de 2019 estimait que 160 000 à 375 000 incidents de ce type avaient lieu chaque année au cours d’un séjour hospitalier en service de médecine et chirurgie, sans compter les autres services (gynécologie-obstétrique, psychiatrie…).

Parmi les incidents fréquents figurent les erreurs liées à l’organisation de la prise en charge, les actions « du patient contre lui-même », les erreurs médicamenteuses, de diagnostic, liées au matériel et à la stérilisation, ou encore aux systèmes d’information. En 2024, la moitié des déclarants ont considéré que l’événement indésirable était « évitable » ou « probablement évitable ».

La fédération des hôpitaux publics français (FHF) a jugé, que « l’urgence est de sortir de la navigation à vue » et réclamé un financement accru et pluriannuel des établissements de santé publics

Effectifs incomplets et vigilance moindre

Dans 58 % des situations, l’incident s’est « déroulé durant une période de vulnérabilité », lorsque « les effectifs des professionnels sont incomplets » et / ou la « vigilance moindre », c’est-à-dire lors des nuits, week-ends, jours fériés, changements d’équipe, ou périodes de vacances.

La HAS observe que « le recours au personnel non permanent », qui « apporte de la souplesse aux établissements pour la gestion ponctuelle de ressources humaines », peut aussi « engendrer des situations à risques, liées à leur méconnaissance des habitudes, du matériel et des procédures du service ou de l’établissement ».

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Vos réactions

Portrait de PhilRAI
22/septembre/2025 - 10h32

Cela fait des années que la destruction volontaire de notre système hospitalier est engagée par ceux qui se partagent le pouvoir depuis 40 ans ! Il est urgent de voter massivement pour les souverainistes aux prochaines élections nationales.

Portrait de point
21/septembre/2025 - 15h07

Pas étonnant, la qualité de la formation est en déclin ainsi que les vocations des métiers médicaux. Je ne vous parle pas des budgets.