Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour «banqueroute, abus de biens sociaux et abus de confiance» visant le Stade Toulousain Tennis et deux sociétés commerciales en lien avec elle

Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour «banqueroute, abus de biens sociaux et abus de confiance» visant le Stade Toulousain Tennis et deux sociétés commerciales en lien avec elle, a-t-il annoncé mardi à l'AFP. Lundi, la chambre régionale des comptes d'Occitanie a publié un rapport pointant des «avantages financiers irrégulièrement octroyés», notamment plus de 600.000 euros de salaires indus encaissés par Marc Tiersonnier, le président de cette association avant sa mise en liquidation fin mai 2024.

Marc Tiersonnier a réfuté lundi auprès de l'AFP toute malversation. Il a cependant admis «des erreurs» et endossé «la responsabilité de la mise en difficulté financière du club», par lequel sont passés les champions Benjamin Bonzi, Arthur Cazaux ou Hugo Gaston.

La Cour des comptes pointe une «gestion peu rigoureuse» du Stade Toulousain Tennis et la confusion entretenue autour de la gestion de deux sociétés commerciales détenues par l'association.

Les trois entités étaient gérées par M. Tiersonnier, qui, au sein des deux sociétés dont il était salarié, a bénéficié d'«avantages financiers irrégulièrement octroyés» au «préjudice de l'association», affirme encore la chambre.

Véhicule de fonction, carte bancaire pour ses dépenses et salaires pour un montant de 614.000 euros entre 2021 et 2024 font partie des éléments qu'elle signale comme indûment perçus par l'intéressé.

De son côté, Jean-Christophe Maurette, président de la nouvelle association Stade Toulousain Tennis Padel, a tenu à préciser à l'AFP que cette nouvelle structure «n'a rien à voir avec l'ancienne», qui «a été liquidée suite aux déboires décrits dans le rapport de la Cour des comptes».

«On se démarque avec ce qui s'est passé précédemment, notamment dans la gouvernance. On a une direction collégiale (...). Tous les membres dirigeants sont bénévoles», a-t-il souligné. Franck Belot, président de l'Association des amis du Stade Toulousain, propriétaire de l'ensemble immobilier où se trouvent le Stade Toulousain Rugby et ses composantes, dont le tennis, souligne que son association n'était pas membre du Stade Toulousain Tennis.