
A Soisy-sous-Montmorency, dans le Val-d’Oise, ce samedi, un homme portant une kippa a été abordé vers 11h10 par un individu qui lui a demandé s’il était juif. Une altercation a rapidement éclaté. Le suspect a proféré des insultes antisémites avant de frapper la victime, selon les informations révélées par nos confrères du JDD cet après-midi.
On ne connait pas dans l'immédiat le contenu exact des propos tenus par l'agresseur et si ceux-ci concernent la situation à Gaza
En revanche, par miracle la victime n'a pas été blessé.
On en sait un peu plus sur l'agresseur qui a été interpellé. Il s’agit d’un homme âgé de 40 ans, déjà connu au Traitement des antécédents judiciaires (TAJ), précise une source policière au JDD.
Le commissariat de Police nationale d’Enghien-les-Bains a été saisi.
Depuis la fin de l’année 2022, la France connaît une explosion des actes antisémites. En 2022, 436 faits avaient été recensés, un niveau déjà alarmant.
Mais en 2023, ce chiffre s’est envolé pour atteindre 1 676 incidents, soit une multiplication par quatre en un an. Cette hausse brutale a été directement amplifiée par les événements du 7 octobre 2023, date de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a déclenché une vague de haine inédite dans le pays.
Les chiffres de 2024 confirment cette tendance préoccupante. Au premier semestre, 887 actes antisémites étaient déjà enregistrés, soit trois fois plus qu’à la même période en 2023. Au total, 1 570 faits ont été recensés sur l’année, dont 106 agressions physiques — un record pour la décennie. Les établissements scolaires sont particulièrement touchés, avec un triplement des incidents signalés et 3 600 cas recensés.
Cette violence prend des formes diverses : insultes, menaces, dégradations, agressions, mais aussi une forte hausse des propos haineux sur les réseaux sociaux, relevée par la plateforme PHAROS. Aujourd’hui, les actes antisémites représentent 57 % des agressions racistes ou religieuses alors que les Juifs ne constituent que moins de 1 % de la population française.
Face à ce constat, le gouvernement a lancé des assises nationales de lutte contre l’antisémitisme, misant sur l’éducation, la prévention et la fermeté judiciaire. Mais le climat d’insécurité et de peur persiste dans la communauté juive, où beaucoup hésitent à afficher leur identité religieuse dans l’espace public.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) alerte sur une dégradation générale du climat de tolérance en France. Plus que jamais, cette progression dramatique de l’antisémitisme appelle une mobilisation forte, non seulement des pouvoirs publics, mais de l’ensemble de la société.
Vos réactions
Pas de signe religieux ostentatoire dans l'espace public.
Point barre.
Oui, mais pour une kippa, on a 500 voiles. C'est surtout ça, le problème. Et les juifs n'ont pas assassiné au couteau des centaines de français, ou décapité des gens en pleine rue.
Vous les vouliez, les arabes, en votant socialo-communiste en 81 ? Vous les avez.
Pas de signe religieux ostentatoire dans l'espace public.
Point barre.
Sauf que le voile n'a rien de religieux... C'est l'Islam politique ! Ça il faut l'interdire définitivement. La kippa ne dérange personne.
La routine.
J'ai habité Soisy-sous-Montmorency dans les années 80, c'était encore vivable. Pour entrer au casino d'Enghien il fallait veste et cravate. Ça a bien changé. Lisez les commentaires sur tripadvisor : aujourd'hui la clientèle c'est jogging et baskets, vous voyez ce que je veux dire.
Comme le voile, on devrait interdire le port de la kippa.
@Party People Tu plaisantes ? Je ne peux pas faire un pas dans une rue sans voir une voilé ! Et tu voudrais interdire aux juifs de porter la kippa alors qu’ils ne représentent rien à côté ? Quel débilité ! Ce n’est pas aux juifs de subirent par deux fois une agression juste pour être ce qu’ils sont !
Comme le voile, on devrait interdire le port de la kippa.
La kippa n'est pas un signe de soumission, et d’infériorité.
Faut encore tout expliquer ?
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