
C'est un changement qui ne fait pas que des heureux et provoque même une certaine grogne parmi les passagers de Air Canada. À partir du 1er janvier 2026, les membres Aéroplan vont accumuler des points selon leurs dépenses plutôt que la distance parcourue. Cette transformation, bien qu'habillée de promesses d'«offres promotionnelles fréquentes», masque une autre réalité. Un vol Montréal-Vancouver rapportait 4300 points sous l'ancien système, un trajet qui va désormais générer entre 200 et 800 points selon le tarif payé.
Air Canada justifie cette approche en soulignant que «les membres les plus actifs ne se contentent pas de voyager: ils accumulent des points auprès de nos partenaires et utilisent des cartes de crédit Aéroplan». La logique: récompenser davantage les capacités de dépense que la fidélité géographique.
Les voyageurs d'affaires vont accumuler plus de points que les gens en classe économique comme les familles ou les étudiants.
Air Canada maintient que «ces changements visent à mieux reconnaître la participation des membres qui dépensent davantage et sont plus actifs au sein du programme». Cette position n'est pas dénuée de logique commerciale: les programmes de fidélité représentent des coûts significatifs que les entreprises cherchent à optimiser.
La transformation d'Aéroplan illustre l'évolution des programmes de fidélité vers des modèles favorisant les segments à forte marge. Bien que légitime commercialement, cette approche questionne l'équité envers l'ensemble de la clientèle.
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