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Aucun quotidien national n'est disponible en kiosque aujourd'hui, en raison d'une grève dans les imprimeries à l'initiative des organisations syndicales CGT du secteur, qui appellent l'Etat à respecter un accord passé avec la filière

Aucun quotidien national n'est disponible en kiosque aujourd'hui, en raison d'une grève dans les imprimeries à l'initiative des organisations syndicales CGT du secteur, qui appellent l'Etat à respecter un accord passé avec la filière.

Les travailleurs de l'imprimerie, menacés par le passage au numérique et la baisse des ventes des éditions papier, demandent le respect du Dispositif industriel et social de la presse (DISP), accord passé en juin 2024 entre la filière et l'Etat pour accompagner les restructurations à venir. Mais, "depuis la dissolution et l'effet de la censure, dans les ministères, ça ne bouge pas", a expliqué Didier Lourdez, secrétaire général du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE-CGT) auprès de l'AFP.

Dans un communiqué publié mardi, également signé par le Syndicat des imprimeries de presse et de communication (SIPC) et les cadres, les imprimeurs exhortent l'Etat à ne pas "se désengager de ses missions concernant la sauvegarde de la presse écrite, de son accès par les citoyens comme de son pluralisme", estimant qu'elle est "l'un des garants d'une vie démocratique saine".

Didier Lourdez a également appelé à la "mise en oeuvre du DISP avec les moyens financiers nécessaires", notamment pour garantir un dispositif qui permettrait des reconversions et des retraites anticipées d'ouvriers imprimeurs. Dans le viseur des grévistes figure en outre un projet de modernisation de la distribution des titres de presse, proposé aux éditeurs par l'ex-président de l'Arcep, Sébastien Soriano, missionné par la ministre de la Culture Rachida Dati.

Une dernière version de ce contrat de modernisation, qui prévoit notamment une restructuration des imprimeries, a été rendue en mai, déclenchant la fronde d'une grande partie du secteur.

Ce texte ne "convient à personne" et "remet en cause" le DISP, selon Didier Lourdez. Mais treize éditeurs (comme le groupe Les Echos-Le Parisien, Ebra, Ouest France, ainsi que le JDD) ont finalement paraphé ce document le 27 juin, afin de bénéficier de 15 millions d'euros de crédits liés à la restructuration d'imprimeries, selon le média La Lettre, fracturant la filière.

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