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Malaisie: Le procès d’un Français de 34 ans, qui risque la peine de mort pour détention et trafic de stupéfiants, accusations qu’il conteste, a été suspendu et reprendra en septembre

Le procès en Malaisie d’un Français de 34 ans, qui risque la peine de mort pour détention et trafic de stupéfiants, accusations qu’il conteste, a été suspendu jeudi et reprendra en septembre, a-t-on appris auprès de son avocat.

Tom Félix, ancien cadre au sein du groupe Veolia, diplômé en aquaculture et biologie marine et qui était sur le point d’ouvrir un restaurant à Langkawi, a été arrêté le 9 août 2023 sur cette île du nord-ouest de la Malaisie.

Dans la maison où il était hébergé par son associé malaisien, la police a trouvé plusieurs centaines de grammes de cannabis dans les parties communes. Les deux hommes ont été interpellés.

Le procès qui s’est ouvert lundi devant la Haute cour criminelle de Alor Setar (nord-ouest) a été suspendu jeudi soir et deux nouvelles audiences « sont prévues le 17 septembre et le 5 octobre » prochain, a indiqué à l’AFP son avocat malaisien Collin Andrew.

Les preuves ont été présentées par l’officier enquêteur « et l’accusation a trois autres témoins qu’elle appellera à témoigner », a-t-il indiqué.

« L’un des témoins qui sera appelé à témoigner est le chimiste », a précisé l’avocat, qui « espère que le procès se conclura à l’issue de ces deux jours ». Une décision sera ensuite rendue ultérieurement, a-t-il précisé.

Tom Félix encourt « la peine de mort, ou 104 années de détention cumulées, 54 coups de bâton et une amende de 27.000 euros », avait indiqué sa mère Sylvie Félix, enseignante au Lycée français de Singapour tout comme son mari.

Les parents du jeune homme ont été reçus le 30 mai par le président français Emmanuel Macron, alors en visite officielle à Singapour.

« Il nous a entendus et il a dit que cette situation est effectivement inacceptable et qu’il allait tout mettre en place pour que Tom soit libéré », avait déclaré Mme Félix à l’issue de cet entretien.

Sa famille assure que, durant l’enquête, Tom a été « disculpé » par son associé mais que la police malaisienne n’en a pas tenu compte. Sa famille et son avocat dénoncent par ailleurs des conditions de détention « terribles ».

La possession et le trafic de drogue sont passibles de la peine de mort en Malaisie si les quantités dépassent un certain seuil. Les condamnations à mort ne sont toutefois plus obligatoires et aucune exécution n’a eu lieu dans le pays depuis 2018.

Ces jours d’audience « ont confirmé ce que nous disions depuis le début: il n’y a aucune preuve contre Tom », a réagi son avocat français François Zimeray, ancien ambassadeur pour les droits de l’Homme.

« Que l’on puisse maintenir un être humain en prison sur la base d’un dossier vide soulève le coeur. Il est temps que cesse le calvaire de Tom et que son innocence soit enfin reconnue », a-t-il ajouté dans une réaction transmise à l’AFP.

« Je n’ai pas les mots pour dire le désespoir dans lequel nous sommes. Tom va continuer de croupir en prison jusqu’à l’année prochaine », a ajouté Mme Félix.

 

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