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Cinq personnes graciées par Donald Trump après leur condamnation pour leur rôle dans l'assaut du Capitole à Washington réclament 100 millions de dollars de dédommagements

Cinq membres d'un groupe d'extrême droite américain graciés par Donald Trump après leur condamnation pour leur rôle dans l'assaut du Capitole à Washington réclament 100 millions de dollars de dédommagements au ministère de la Justice. Dans leur plainte au civil, déposée vendredi 6 juin devant un tribunal fédéral en Floride, ces membres des Proud Boys affirment avoir été victimes d'une «persécution politiquement motivée» visant à punir des soutiens du républicain Donald Trump, qui était alors en fin de premier mandat.

Parmi eux figure Enrique Tarrio, condamné à 22 ans de prison, soit la plus lourde peine prononcée pour l'assaut contre le Capitole. Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce bâtiment, sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden.

Plus de 140 agents de police avaient été blessés et quelque 1600 personnes arrêtées et inculpées, dont plus de 1270 ensuite condamnées. Dès le premier jour de son second mandat, le 20 janvier, Donald Trump les avait graciés ou avait commué leur peine en période de prison déjà purgée.

«Punir et opprimer les alliés politiques» de Donald Trump Selon les cinq plaignants, l'administration de Joe Biden et les procureurs chargés des poursuites se sont servis «éhontément et abusivement du système judiciaire américain et de la Constitution pour punir et opprimer les alliés politiques» de Donald Trump.

Le mois dernier, la nouvelle administration républicaine avait décidé de verser près de cinq millions de dollars à la famille d'une femme abattue par un agent de police lors de l'assaut contre le Capitole.

L'affaire devait être jugée mais le ministère de la Justice avait fait marche arrière après la victoire de Trump à la présidentielle l'an passé et décidé de trouver un accord à l'amiable avec la famille.

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