parquet de paris Trois Serbes ont été mis en examen et écroués à Paris, suspectés d’avoir dégradé des lieux juifs à Paris avec de la peinture verte le week-end dernier « dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère », possiblement la Russie.
Une source judiciaire a précisé vendredi que ces Serbes, deux nés en 1995 et un né en 2003, avaient été mis en examen jeudi soir tard par un juge d’instruction, après l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Paris.
Ils sont mis en cause pour dégradations sur biens privés, d’un bien classé et d’un édifice de culte, ces trois infractions ayant été commises en réunion, en raison de la religion ou de l’ethnie supposée, et dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère.
Ces infractions sont passibles de 20 ans de détention criminelle et de 300.000 euros d’amende. Selon une source proche du dossier, les enquêteurs suspectent la Russie d’avoir instigué ces actions.
La Serbie n’a jamais coupé ses liens historiques et politiques avec la Russie, et n’a imposé aucune sanction à Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
Plusieurs vols quotidiens relient Moscou à Belgrade, où se sont installés plusieurs dizaines de milliers de Russes ces trois dernières années. Contactés par l’AFP, les ministères serbes de la Justice et des Affaires étrangères n’avaient pas répondu vendredi.
Selon la source proche du dossier, les mis en cause auraient échangé des messages sur Telegram avec d’autres protagonistes qui n’auraient pas été interpellés à ce stade.
Les trois hommes, présentés par cette source comme des exécutants simplement motivés par une rémunération mais sans conscience des enjeux géopolitiques, avaient été interpellés lundi dans les Alpes-Maritimes alors qu’ils s’apprêtaient à quitter le territoire.
Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, la justice se prononcera en milieu de semaine prochaine sur la détention du troisième, selon la source judiciaire.
Selon la source proche du dossier, les trois suspects sont deux frères et un troisième homme déjà établi en France depuis plusieurs années. Sollicités, leurs avocats n’ont pas réagi dans l’immédiat ou pas souhaité commenter.
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